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Grève

Crise des urgences : où vont aller les 70 millions d'euros débloqués ?

Après trois mois de grève, le gouvernement a débloqué 70 millions d'euros pour des mesures immédiates.

Crise des urgences : où vont aller les 70 millions d'euros débloqués ? gorodenkoff / istock.




Suite à trois mois de grève, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé qu’elle débloquait 70 millions d’euros pour financer des "premières mesures de soutien" en faveur du personnel des urgences.

L’enveloppe est avant tout destinée à une prime de risque de 100 euros net par mois pour 30 000 personnels paramédicaux, qui font régulièrement face à des patients violents. Une "prime de coopération" de 100 euros brut va aussi être débloquée pour les professionnels qui s’engageraient dans un protocole de coopération. 15 millions d’euros vont par ailleurs être accordés aux hôpitaux les plus en difficulté pour renforcer les effectifs d’été.

"Une goutte d'eau dans un océan"

"Il est à parier d’ores et déjà qu’aucune des revendications soulevées ne trouve satisfaction dans la communication du gouvernement", critique le Collectif inter-urgences, à l’origine du mouvement de contestation, qui doit décider de la poursuite ou non du mouvement. "15 millions sur 600 services d'urgences c'est une goutte d'eau dans un océan", déplore dans l'AFP Patrick Bourdillon, de la CGT Santé.

Les soignants réclament l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs. Pour eux, au quotidien, "c’est des brancards saturés, (des) locaux qui ne sont plus adaptés pour accueillir une population de plus en plus importante, c’est 10 h-12 h avant de voir un spécialiste, 6-7 h avant de voir un médecin", dénonce Candice Lafarge, représentante du collectif et aide-soignante à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, sur France Inter.

Arrêt maladie

D’habitude, les soignants protestent contre leurs conditions de travaillent en se mettant en grève, mais continuent de travailler avec un simple brassard portant la mention de leur revendication. Cependant, face une réaction des pouvoirs publics jugée inexistante, les personnels des urgences ont durci leur mouvement en se mettant en arrêt maladie, comme se fut notamment le cas à Saint-Antoine, à Lariboisière ou à Lons-le-Saunier. Plus d'une centaine de services sont mobilisés. 

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