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Lombalgie : les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour éviter qu’elle ne devienne chronique

Dans un communiqué, la Haute Autorité de Santé (HAS) dévoile ses recommandations pour éviter que la lombalgie aiguë que celle-ci ne devienne un mal chronique.

Lombalgie : les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour éviter qu’elle ne devienne chronique humonia/iStock




Plus communément appelé "mal de dos", la lombalgie aiguë est une pathologie que connaissent bien les Français. On estime en effet que 84% d’entre eux en souffriront au cours de leur vie.

Pathologie aussi fréquente que désagréable, la lombalgie aiguë peut rapidement se muer en véritable handicap et devenir chronique si elle n’est pas correctement prise en charge. C’est pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié jeudi 4 avril une série de recommandations destinées aux professionnels de santé pour éviter que cette douleur dans le bas du dos ne devienne permanente.

Comme le précise la HAS dans son communiqué, la lombalgie désigne une douleur située dans le bas de la colonne vertébrale, plus précisément au niveau des vertèbres lombaires. Elle recouvre en fait deux stades différents de la maladie : la lombalgie aiguë si elle se résorbe en 4 à 6 semaines, qui concerne la très grande majorité des patients, et la lombalgie chronique qui dure depuis plus de 3 mois.

Ces deux cas nécessitent des prises en charge et des traitements adaptés.

La lombalgie aiguë : l’activité physique est le meilleur remède

Concernant près de 9 patients sur 10, la lombalgie aiguë est la forme la plus fréquente de cette pathologie. C’est aussi la plus facile à traiter. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas recommandé de se reposer au lit mais plutôt de reprendre ses activités quotidiennes pour préserver les muscles.

La Haute Autorité de Santé conseille donc aux professionnels de santé "d’encourager le patient à poursuivre ses activités de la vie quotidienne, y compris le travail", mais aussi de prescrire la pratique d’une activité physique adaptée. "Elle permet une évolution favorable de la lombalgie et limites les récidives", écrit la HAS.

Enfin, si elle reconnaît que la prescription d’antalgiques peut éventuellement "calmer la douleur pour la plus courte durée possible en attendant la guérison spontanée de la lombalgie", l’organisme de santé publique estime "qu’aucun médicament n’a prouvé d’efficacité à moyen terme sur l’évolution d’une poussée aiguë de lombalgie".

La HAS rappelle par ailleurs que dans la majorité des cas, la douleur se résorbe en moins de 6 semaines après son apparition. Elle conseille donc aux professionnels de santé "de revoir le patient 2 à 4 semaines après l’épisode initial si les symptômes persistent pour écarter un éventuel risque de passage à chronicité".

La lombalgie chronique : attention aux causes sous-jacentes

Si la lombalgie ne devient chronique que dans 3 à 6% des cas, sa prise en charge doit être spécifique et adaptée à chaque patient. Ainsi, il n’est pas nécessaire de lui prescrire immédiatement une rééducation active par kinésithérapie : il est d’abord nécessaire d’identifier le facteur de risque de chronicité, prévient la HAS.

Il est par ailleurs important de "rechercher les signes d’alerte dont la combinaison suggérerait une pathologie sous-jacente", et ce, à tous les stades de la lombalgie. Cela peut être une infection, une maladie inflammatoire, un cancer, un problème neurologique…

La Haute Autorité de Santé conseille aussi aux médecins de surveiller d’autres signes d’alerte comme les signes de risque de chronicité et de récidive afin d’éviter que la lombalgie n’entraîne la prescription d’un arrêt de travail, ce qui est le cas pour une lombalgie sur cinq. Cette pathologie est également devenue la première cause d’exclusion du travail avant 45 ans.

Enfin, la HAS suggère que le patient soit pris en charge dans sa globalité, c’est-à-dire non seulement sur le plan physique, mais aussi psychologique et socio-professionnel afin d’éviter toute dégradation de l’état de santé dû à la lombalgie.

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