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Risque cardiovasculaire

Hypertension artérielle : un fardeau croissant qu’il faut absolument réduire

VIDEO - L’hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire extrêmement fréquent et qui expose à un risque de d’accidents vasculaires, essentiellement coronaires et cérébraux. Le problème est que l’HTA est de plus en plus fréquente et, malheureusement, pas toujours bien traitée.

Hypertension artérielle : un fardeau croissant qu’il faut absolument réduire Shidlovski/istock




Même si ce n’est pas le plus important en termes de risque absolu, l’hypertension artérielle est le facteur de risque cardiovasculaire le plus fréquent et le plus dangereux dans le monde. Cela s’explique à cause de son impact péjoratif sur les artères et des accidents cardio-vasculaires qui en résultent, soit parce que l’HTA est directement liée à ces accidents (AVC), soit parce qu’elle est associée à d’autres facteurs de risque comme le cholestérol ou le diabète, voire le tabac.

Une personne sur 3 touchée

Dans nos sociétés occidentales, l’HTA concernerait en effet une personne sur trois. C’est déjà un chiffre énorme mais, avec le vieillissement de la population, l’HTA est un facteur de risque dont la fréquence augmente inéluctablement. On estime qu’au-delà de 65 ans, 60% de la population est hypertendue.

Cette hypertension touche en particulier la pression artérielle systolique en raison d’un rigidification des artères, qui ne jouent alors plus leur rôle d’amortisseur de l’onde de pouls, mais il existe également des hypertensions artérielles systolodiastoliques dont le mécanisme est plus complexe.

Nombreux accidents

Du fait de sa grande fréquence, l’HTA est donc le facteur de risque qui est responsable du plus grand nombre de décès et de handicap dans le monde. C’est en effet, le premier facteur de risque des accidents vasculaires cérébraux, qui sont eux-mêmes à l’origine de trop de séquelles neurologiques.

C’est aussi un facteur de risque qui participe au développement de l’athérosclérose, la maladie qui touche toutes les artères, qu’elles soient cérébrales ou coronaires, mais aussi l’aorte, les artères des membres… C’est ainsi le premier facteur de risque d’anévrisme de l’aorte et de son risque de rupture.

Un traitement insuffisant

Ce fardeau cardiovasculaire est d’autant plus aigu que la moitié des malades hypertendus en Europe ne sont pas traités. De plus, parmi ceux qui sont traités, moins de 40% sont aux objectifs définis par les consensus, à savoir 14/9, en l’absence de facteur de risque associé.

Donc, au-delà du dépistage des personnes hypertendues afin de les traiter avant le stade des complications, il y a aussi un problème d’optimisation du traitement, soit en raison de l’inertie du médecin ou du malade pour augmenter le traitement, soit en raison d’une inadaptation du traitement prescrit à la forme d’hypertension, soit à cause d’un manque de molécules ciblant des voies thérapeutiques différentes de celles actuellement ciblées.

Hypertension difficile à traiter

Ce problème de l’hypertension difficile à traiter est un vrai challenge et cela va même jusqu’à l’hypertension résistante. L’hypertension artérielle résistante désigne des personnes qui restent hypertendues malgré la prise effective de trois antihypertenseurs différents dont au moins un diurétique. Elle concernerait près d’un malade sur 10.

En dehors des hypertensions secondaires à une maladie (hyperaldostérolisme, phéochromocytome, hypercorticisme…), dont le traitement dépend bien évidement de l’affection responsable, l’hypertension résistante n’a de résistance que celle qu’elle a vis-à-vis de à la pharmacopée actuelle. Un défi donc pour la recherche médicale.

Le traitement de l’hypertension est en pleine révolution et c’est indispensable car il existe nombre de besoins non-satisfaits dans cette maladie et les médecins attendent de nouvelles molécules avec impatience.

L’interview du Pr Pasquale Perrone Filardi, cardiologue à l’Université de Naples, Italie

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