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QUESTION D'ACTU

Syndrome génito-urinaire de la ménopause

Ménopause : la plupart des femmes ont des problèmes vaginaux non traités

Sécheresse vaginale, sensation de brûlure, démangeaisons… Quand survient la ménopause, de nombreuses femmes sont touchées par ces symptômes. Mais bien qu’ils dégradent considérablement la qualité de vie, ils restent encore insuffisamment traités.

Ménopause : la plupart des femmes ont des problèmes vaginaux non traités SIphotography /iStock




Pour les femmes, l’arrivée de la ménopause coïncide souvent avec le début de désagréments physiques et intimes. Sécheresse vaginale, sensation de brûlure, démangeaisons, irritations… Le faisceau de ces symptômes porte un nom : l’atrophie vulvo-vaginale (AVV), auquel les médecins préfèrent aujourd’hui celui de syndrome génito-urinaire de la ménopause (Sgum), car jugé moins restrictif.

Les femmes souffrant du syndrome génito-urinaire de la ménopause sont nombreuses : 98% d’entre elles en souffriraient. Pourtant, rares sont celles qui osent consulter pour ces symptômes alors qu’ils affectent considérablement leur qualité de vie. C’est ce que met en lumière de nouvelles recherches publiées dans Menopause, le journal de la North American Menopause Society (NAMS).

Une qualité de vie dégradée pour les femmes ménopausées

Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (Sgum) est causé par une réduction des niveaux d’œstrogènes et d’androgènes au moment de la ménopause. Cela entraîne un amincissement des parois vaginales, une élasticité moindre et des niveaux de lubrification plus faibles. Parmi les symptômes les plus fréquents, celui de la sécheresse vaginale, les sensations de brûlure ou de démangeaisons, mais aussi des relations sexuelles douloureuses, des infections des voies urinaires et l’incontinence urinaire.

Inconfortables voire douloureux, ces symptômes affectent la qualité de vie des femmes ménopausées. Pourtant, nombreuses sont celles qui considèrent ces symptômes comme faisant naturellement partie du processus de vieillissement et ne les signalent pas à leur médecin. D’après certaines données d’enquête recueillies, le syndrome génito-urinaire de la ménopause aurait un impact sur la qualité de vie comparable à d’autres pathologies telles que l’arthrite, l’asthme ou le syndrome du côlon irritable.

Des travaux récents ont d’ailleurs montré l’impact de ces symptômes sur la qualité de vie des femmes ménopausées. Menés auprès de plus de 2 000 femmes, ils montrent qu'elles n’osent généralement pas les mentionner lors des consultations médicales. Pourtant, les professionnels de santé reconnaissent bien l’effet de ces symptômes, qui doivent, comme ceux d’autres pathologies, faire l’objet d’une prise en charge.

"Bien que les femmes et leur médecin hésitent souvent à en parler, l'atrophie vaginale (qui fait partie du syndrome génito-urinaire de la ménopause) affecte la qualité de vie, l'estime de soi et l'intimité des relations", affirme le Dr JoAn Pinkerton, directrice exécutive de la NAMS. "La bonne nouvelle est qu’il existe des traitements en vente libre, tels que des lubrifiants et des hydratants vaginaux, ainsi que des traitements locaux sur ordonnance par voie vaginale qui peuvent soulager la sécheresse vaginale et les rapports sexuels douloureux et améliorer la qualité de vie des femmes."

Des ovules d’œstradiol contre la sécheresse vaginale

Parmi ces traitements, les ovules d’œstradiol ont fait leurs preuves. En mai dernier, une autre étude publiée dans la revue Menopause révélait qu’un traitement hormonal de substitution (THS) à base d’œstradiol soulagerait les problèmes vulvo-vaginaux et apporterait du confort et une meilleure qualité de vie globale aux femmes souffrant de sécheresse vaginale. Ces ovules, testés lors d’une étude contrôlée en double aveugle sur 300 femmes ménopausées, s’avéreraient bien plus efficaces que les lubrifiants vaginaux classiques, affirment les chercheurs.

"Bien que les lubrifiants vaginaux et les crèmes hydratantes puissent aider à la sécheresse vaginale, ils peuvent ne pas être efficaces pour les femmes présentant des changements vaginaux plus graves en raison de la perte d'hormones à la ménopause", expliquait alors le Dr JoAnn Pinkerton. "Les thérapies vaginales, y compris les œstrogènes vaginaux à faible dose et la déhydroépiandrostérone intravaginale, soulagent à la fois la sécheresse vaginale et les rapports sexuels douloureux. Cette étude a également montré une amélioration de la qualité de vie et de la fonction sexuelle des comprimés vaginaux d'œstradiol par rapport à un hydratant vaginal."

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