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Cancer du sang

Quand des Bretons empêchent les cellules de mourir

Des chercheurs bretons travaillent à empêcher la mort des cellules, atteintes par des maladies, grâce à des molécules naturelles ou de synthèse. Des recherches prometteuses qui pourraient permettre de traiter de nombreuses pathologies et de donner une seconde vie aux cellules malades.

Quand des Bretons empêchent les cellules de mourir ClaudioVentrella/iStock




Les travaux récents autour des cellules ont donné des résultats très encourageants. La dernière "découverte médicale de l’année" concerne la mise au point d’un traitement cellulaire, appelé Car-T Cells, capable de venir à bout de certains cancers du sang, en stade terminal. Des scientifiques britanniques sont, eux, parvenus à inverser le processus lié au vieillissement des cellules humaines. Un chercheur français estime quant à lui qu’il sera bientôt possible de diagnostiquer et de soigner le cancer en mesurant l’activité électrique de nos cellules.

Des cellules sauvées par des molécules

Les travaux des chercheurs bretons visent à empêcher les cellules malades de mourir. "Avec des chercheurs de la station biologique de Roscoff et de l’Inserm de Rennes, nous travaillons sur le projet SeaBeLife", explique Morgane Rousselot, docteur en biochimie. "Notre axe de recherche est d’empêcher la mort cellulaire. Ce que l’on appelle la necroptose programmée."

Les cellules seraient alors sauvées par des molécules naturelles ou synthétiques pour permettre aux cellules malades d’avoir une seconde vie. "Nous avons déjà travaillé sur des familles de molécules naturelles ou de synthèse qui sont capables de déprogrammer la mort cellulaire", poursuit Claire Delehouze, ingénieure en biotechnologie. "Le processus de mort cellulaire étant stoppé, les cellules vont pouvoir de nouveau se régénérer et se développer."

Le traitement des insuffisances hépatiques aiguës comme point de départ

Pour valider ces travaux, les chercheurs s’intéressent aux insuffisances hépatiques aiguës qui se caractérisent justement par la destruction des cellules du foie. "Le même principe pourrait être appliqué aux maladies neuro-dégénératives mais aussi à des pathologies cardiaques", ajoute Claire Delehouze.

En décembre dernier, Naomi Musenga, une jeune femme de 22 ans, est décédée des suites d'une intoxication au paracétamol. Ses cellules se sont alors détruites, empêchant de la sauver. "Le paracétamol a détruit ses cellules hépatiques", explique Claire Delehouze. "Elle a été victime d’une insuffisance hépatique aiguë qui est fatale dans 25 % des cas. Une des seules solutions aurait été une greffe du foie en urgence."

Une startup en 2019

SeaBeLife Biotech, c’est le nom de la future startup, implantée à Roscoff en Bretagne, que les scientifiques souhaitent créer pour développer leurs recherches, avec le soutien de la BPO (Banque populaire de l’Ouest). Cette dernière leur a attribué 10 000€, dans le cadre de sa fondation et de ses projets de futur. La startup est prévue pour voir le jour en 2019.

Des fonds qui, accompagnés d’autres financements, devraient permettre d’entamer les premiers essais sur les animaux début 2019. Des tests, s’ils s’avèrent concluant, qui pourraient permettre la commercialisation d’un médicament.

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