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Envenimation

Bretagne : le danger des physalies sur les plages

Les animaux marins, qui ressemblent à des méduses, peuvent provoquer chez l’homme des réactions très graves.

Bretagne : le danger des physalies sur les plages Wikimedia Commons




Elles ressemblent à des méduses… ou à des sacs en plastique violacés. Ce sont en réalité des physalies. Elles sont plus connues sous le nom de galères portugaises, et se retrouvent souvent sur les plages baignées par des eaux chaudes. Mais, au gré des courants, elles peuvent aussi dériver vers les côtes européennes.

Et ce sont les plages du Finistère qui en font actuellement les frais. Le 15 septembre, l’animal a été repéré une première fois sur les plages de Porspoder, au nord-ouest de Brest, en face de l’île d’Ouessant. Puis, ce week-end, plus au sud, dans la baie des trépassés.

Un phénomène émergent

Depuis quelques années, les physalies peuvent échouer à l’automne sur les plages de la côte atlantique. Mais, généralement, elles arrivent plus tard dans la saison. L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine dispose d’un système de surveillance, mis en place à la suite d’une envenimation collective qui avait touché 40 personnes dans les Landes en 2008. En 2011, 885 cas avaient été déclarés.

Si les autorités sanitaires réagissent, c’est en raison du pouvoir de nuisance de l’animal et du risque lié aux piqûres. Il a beau être agréable à regarder, il n’en est pas moins dangereux. La physalie est composée d’un flotteur, qui lui permet de rester à la surface et de dériver, ainsi que de filaments contenant du venin, et qui peuvent mesurer jusqu’à 50 m !

Des piqûres potentiellement mortelles

Le venin n’est pas seulement urticant. Dans le quart d’heure qui suit un contact, il peut provoquer des douleurs abdominales et thoraciques, une gêne respiratoire, des atteintes neurologiques (malaises, pertes de connaissance, confusion) et neuromusculaires (crampes). Dans certains cas, une envenimation peut même provoquer des arrêts cardiaques.

Selon les années, les physalies sont plus ou moins présentes sur les plages françaises. Après le pic de 2011, seulement 31 cas ont été signalés en 2012. Les autorités appellent à la prudence, et à ne pas y toucher. Les courageux baigneurs bretons de fin septembre doivent aussi surveiller ce qui pourrait ressembler à des sacs en plastique flottant près des côtes.

En cas de piqûre, les filaments doivent être retirés délicatement, afin de ne pas écraser les vessies contenant encore du venin. Si des symptômes apparaissent, la consultation chez un médecin s’impose.

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