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Marseille

Hôpital de la Timone : deux internes violemment agressées

Une interne de l’hôpital marseillais souffre de plusieurs fractures et d’une hémorragie intracrânienne. Les conditions de sécurité sont pointées du doigt.

Hôpital de la Timone : deux internes violemment agressées Capture d'écran (Google Street View)




Les internes de l’hôpital de la Timone (Marseille) s’inquiètent des conditions de sécurité dans lesquelles ils sont logés, au sein de l’établissement. Deux femmes ont en effet été agressées dimanche 9 juillet dernier, en fin d’après-midi, par un individu provenant de l’extérieur.

L’agresseur s’est attaqué à une première femme « violemment bousculée par le jeune homme, et qui a réussi à lui échapper », rapporte l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) dans un communiqué publié ce mardi. La victime a pu se réfugier dans un bâtiment.

Tentative de viol

Mais cet échec n’a pas arrêté l’individu. Il s’en est pris à une deuxième interne qui était descendue sortir ses poubelles. Il l’a suivie dans le bâtiment, l’a frappée au visage, et aurait tenté de la violer, d’après le Syndicat autonome des hôpitaux de Marseille. « La victime souffre, en plus du traumatisme psychique, de multiples plaies de la face, de fractures des os du crâne et d'une hémorragie intracrânienne », précise-t-il sur sa page Facebook.

Elle a heureusement pu se réfugier chez la responsable de l’internat, Isabelle Chang. Rapidement prévenus, les services de sécurité de l’hôpital sont intervenus, mais l’agresseur avait pris la fuite. La police a mené une enquête, qui a débouché sur l’interpellation du suspect ce lundi.

Entrée libre

Les différents responsables de l’AP-HM ont vivement condamné cette agression et apporté leur soutien aux victimes. Mais l’incident ne passe pas, du côté des internes. Ils réclament que la porte de l’internat, qui ne ferme pas depuis des mois, soit réparée.

Un e-mail formulant à nouveau cette demande avait notamment été envoyé la semaine précédant l’agression, a déclaré Isabelle Chang sur franceinfo. « On nous a toujours répondu qu'il n'y avait pas assez de budget pour réparer cette porte, qu'elle tombait trop souvent en panne et que ça coûtait trop cher de la réparer », a-t-elle ajouté.

Il est en effet possible de pénétrer dans le bâtiment des étudiants sans encombre. Les internes croisent régulièrement des sans-abris, des patients ou d’autres personnes dans leur cage d’escalier.

Promesses de renforcement

Pour pallier cette faille de sécurité, la direction de l’AP-HM a dépêché un vigile pour surveiller l’entrée de l’internat. Il est en place depuis le 10 juillet. Cette action tardive a le mérite de rassurer les étudiants, qui s’étaient pour beaucoup dits prêts à déménager. Déjà avant les faits, certains hésitaient à rester dormir, et une interne avait quitté la résidence, craignant pour sa sécurité.

Elle sera renforcée, promettent les responsables de l’AP-HM. Une réunion concernant l’avancée des travaux (vigile, porte, vidéosurveillance) doit se tenir ce mercredi.

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