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QUESTION D'ACTU

Traitement des spasmes musculaires

Botox : les neurologues contestent la baisse du remboursement

Les neurologues contestent la baisse du remboursement du Botox dans l'hypertonie musculaire. Environ 45 000 patients seraient concernés.

 Botox : les neurologues contestent la baisse du remboursement NikiLitov/Epictura




Le Botox n’est pas uniquement destiné à des fins esthétiques. Il est aussi utilisé en neurologie pour le traitement de troubles neuromusculaires. Mais depuis le 1er juin 2017, sa base de remboursement a été largement diminuée, ce qui met en péril son utilisation, d’après les neurologues français.
Dans une lettre adressée à la ministre de la Santé à la mi-juin, le Syndicat national des neurologues soulève le problème, en espérant que cette baisse soit reconsidérée aussi vite que possible.

La base de remboursement est passée de 300 euros à 180 euros pour les hôpitaux publics, et à 175 euros pour le privé. Or, le prix du produit seul, avant d’y ajouter l’acte du médecin, va dépasser cette base, explique à Pourquoidocteur le Dr Alain Jager, président du Syndicat national des neurologues. « La situation est intenable pour les hôpitaux. De nombreux établissements veulent se désengager pour ne pas travailler à perte », ajoute-t-il.

Ce spécialiste redoute que les hôpitaux retirent l’acte de leurs services. Or, le principe actif du Botox, la toxine botulique, est un produit extrêmement toxique – l’un des poisons neurotoxiques les plus puissants connus à ce jour –, dont l’utilisation est restreinte à des environnements sécurisés. Il est soumis à une déclaration et une règlementation strictes, qui font que les actes d’injection sont limités aux enceintes hospitalières.

Retrouver une autonomie

Les neurologues utilisent le Botox pour traiter les hypertonies musculaires (spasmes), causées par des séquelles de paralysies ou d’accidents vasculaires cérébraux, ou encore par des traumatismes de la moelle épinière. La technique permet à certains patients de retrouver leur autonomie, et parfois même de remarcher.

De la même manière qu’il paralyse les muscles du front pour limiter les rides en utilisation esthétique, il soulage les muscles qui fonctionnent trop, grâce à des injections renouvelées tous les 120 à 180 jours.

En attente de nouvelles

D’après le Dr Jager, le nombre de patients concernés s’élève à 45 000 environ. « Seulement la moitié d’entre eux bénéficient actuellement du traitement, ce qui est déjà trop peu, déplore-t-il. Avec cette baisse de remboursement, la situation va devenir très délicate pour les patients, surtout qu’il n’y a aucune alternative thérapeutique. Ni médicamenteuse, ni chirurgicale. »

 

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