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QUESTION D'ACTU

Quatre patients traités

Glaucome : un implant « révolutionnaire » pour traiter sans chirurgie

Un nouvel implant contrôlable à distance a fait ses premières preuves sur quatre patients, leur évitant une opération chirurgicale.

Glaucome : un implant « révolutionnaire » pour traiter sans chirurgie Stocklib / Attila Barabas




La semaine mondiale du Glaucome, qui s'ouvre ce lundi, sera l'occasion pour de nombreux spécialistes de revenir sur les principales avancées médicales face à cette maladie de l’œil, deuxième cause de cécité dans les pays développés, après la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
En Suisse, la start-up Rheon Medical, issue des travaux de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), vient ainsi de présenter les premiers résultats cliniques de son implant révolutionnaire, baptisé eyeWatch.

Le principe est simple : il s'agit de drainer l’humeur aqueuse présente en trop grande quantité entre la cornée et l'iris, grâce à un implant. Dans un œil humain en bonne santé, ce liquide, produit en continu, est évacué naturellement à travers un tissu de fibres, le trabéculum, qui agit comme un filtre. En cas de glaucome, la résistance du trabéculum devient cependant plus forte, ralentissant l'écoulement du liquide. D'où une pression accrue dans l'œil qui, si elle est mal gérée, peut mener à la destruction du nerf optique.

Une vanne magnétique

Le dispositif eyeWatch peut-être comparé à un micro-robinet. Sa taille, un demi-millimètre d’épaisseur, ne permet toutefois pas d'y placer de l'électronique. Les chercheurs ont donc développé un système de disque magnétique qui tourne autour d’un axe excentrique afin d'ouvrir le tube flexible et évacuer le liquide. Il peut-être activé grâce à un aimant externe qu'il suffit de placer près de l'œil sans le toucher.

Marquage CE

Le premier patient a été implanté en septembre 2015 à la Clinique de Montchoisi à Lausanne. Et quatre malades bénéficient aujourd'hui du dispositif. Selon Rheon Medical, ils se « portent à merveille ». Une bonne nouvelle qui va permettre aux médecins de poursuivre l'essai, avec l'objectif de soigner 30 patients. Les données recueillies seront ensuite présentées aux autorités de santé, afin d'obtenir le marquage CE de l'implant, une étape indispensable à sa commercialisation.

 

Une maladie de l’œil qui peut aboutir à la dégénérescence du nerf optique et à une perte progressive de la vision.

Posté par Pourquoi docteur sur vendredi 4 mars 2016
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