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QUESTION D'ACTU

Dioxyde d’azote

La pollution atmosphérique nettement associée à un risque plus élevé de cancer du sein

Environ 1700 cas de cancers du sein seraient attribuables chaque année en France à l’exposition aux polluants atmosphériques. 

La pollution atmosphérique nettement associée à un risque plus élevé de cancer du sein VladOrlov / istock.




L'ESSENTIEL
  • Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme.
  • La survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge s’améliore au cours du temps. Elle est passée de 80 % pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 87 % pour celles diagnostiquées entre 2010 et 2015.

Les polluants atmosphériques augmentent non seulement le risque de cancer du poumon, mais ils pourraient aussi être un facteur de risque du cancer du sein. C’est ce que révèle une synthèse de la littérature internationale menée par des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes. Ils ont été publiés dans la revue Environmental Health Perspectives. 

Selon les données disponibles, environ 1700 cas de cancers du sein seraient attribuables chaque année en France à l’exposition aux polluants atmosphériques. Parmi les trois principaux polluants étudiés, c’est pour le dioxyde d’azote que le niveau de preuve est le plus élevé.

Le dioxyde d’azote mis en cause

Certains polluants atmosphériques sont reconnus comme cancérigènes par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) ; cette reconnaissance est liée à leurs effets démontrés sur le cancer du poumon. "Or depuis quelques années, des travaux épidémiologiques suggèrent que les polluants atmosphériques pourraient aussi influencer la survenue de cancer du sein, qui constitue le cancer le plus fréquent en Europe", expliquent les chercheurs en préambule.

Le dioxyde d’azote est principalement émis par des processus de combustion des énergies fossiles, tels que ceux des moteurs thermiques des véhicules et du chauffage urbain. L’effet estimé du dioxyde d’azote était plus élevé pour les cancers du sein hormono-dépendants (dont les tumeurs expriment des récepteurs de l’œstrogène et de la progestérone), "bien que toutes les études n’aient pas pu considérer ce critère", précisent les scientifiques.

Deux autres polluants en question

Pour les deux autres polluants considérés (PM10 et PM2.5), le niveau de preuve était moins élevé, sans qu’il soit possible d’exclure un effet néfaste. "Réaliser une large méta-analyse comme celle-ci est une approche qui a l’avantage de synthétiser toute la littérature scientifique sur la question, et donc d’obtenir des résultats particulièrement robustes. En l’occurrence, pour le dioxyde d’azote, l’analyse a porté sur un ensemble de 36 études totalisant plus de 120 000 cas sur 3,9 millions de sujets", souligne Rémy Slama, directeur de la recherche.

Le cancer du sein est un des cancers dont les facteurs de risque sont les mieux connus, comme ceux liés à la génétique, à la vie reproductive (par exemple l’âge des premières règles), à la consommation d’alcool et probablement à des facteurs environnementaux (notamment ceux perturbant l’axe œstrogénique). 

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