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Yeux rouges : éliminer les maladies plus graves que la conjonctivite

Yeux rouges : éliminer les maladies plus graves que la conjonctivite

La rougeur de l’œil est un signe que l’on retrouve dans un grand nombre de maladies. Il faut savoir distinguer celles qui ne compromettent pas la vision (hémorragie sous-conjonctivale, conjonctivite), de celles potentiellement graves (uvéite antérieure, kératite ou glaucome aigu).

Yeux rouges : éliminer les maladies plus graves que la conjonctivite
©123RF-Andriy Popov
Publié le 17.04.2022

Yeux rouges : QUE FAIRE ?

Comment prendre en charge un œil rouge ?

Les principes qui guident la prise en charge d’un œil rouge sont assez simples :
Pas de baisse d’acuité visuelle, sécrétions conjonctivales, paupières collées le matin au réveil = conjonctivite banale et collyre de rinçage et traitement antibiotique local à large spectre si infection bactérienne.
Baisse d’acuité visuelle :
- Avec diminution de la transparence cornéenne, cercle périkératique, et ulcération à la fluorescéine = kératite et contre-indication des corticoïdes locaux.
- Avec contraction pupillaire (« myosis »), cercle périkératique, cornée claire : uvéite antérieure = traitement mydriatique et corticoïde local.
- Avec perte de vision d’un seul côté et douleurs très intenses, dilatation de la pupille (« mydriase »), cornée opaque, augmentation du tonus de l’œil = glaucome aigu (il faut aller aux urgences ou chez un ophtalmologue immédiatement pour un traitement en perfusion (Diamox® intraveineux, Mannitol® en perfusion, collyre myotique dans l’œil atteint et l’œil controlatéral).

Comment traiter en fonction du diagnostic ?

• En cas de conjonctivite, il faut nettoyer les yeux collés en utilisant des compresses imbibées d’eau bouillie ou de soluté physiologique. Après avoir nettoyé l’extérieur des paupières, il faut laver doucement l’intérieur de la paupière inférieure avec le collyre. Il faut bien se laver les mains avant et après avoir touché à un œil infecté.
En cas conjonctivite allergique, des collyres antiallergiques permettront d'atténuer la gêne : larmoiement, yeux rouges et picotements. En cas de signes associés importants tels que des picotements du nez, un nez bouché ou des éternuements, la prise d’un médicament antihistaminique antiallergique peut également être utile.
En cas de conjonctivite évoquant une origine infectieuse, une consultation médicale rapide s'impose. Le médecin pourra décider d'un traitement antibiotique en cas de conjonctivite bactérienne.
Les collyres antiseptiques, censés prévenir les surinfections bactériennes, n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les pommades antiseptiques sont réservées aux traitements des affections des paupières (comme « l’orgelet »).
Des collyres contenant des corticoïdes peuvent être prescrits en cas d’inflammation importante de la conjonctive. Ils ne doivent pas être utilisés sans un diagnostic précis, car ils peuvent aggraver certaines infections oculaires et provoquer des troubles visuels graves.
• La blépharite est souvent une maladie chronique. Elle doit être traitée par un nettoyage quotidien des paupières et par une application d'onguent antibiotique au coucher ou des antibiotiques absorbés par voie orale.
• En cas de kératite, le médecin ophtalmologiste prescrira un traitement qui consistera, selon la cause, soit en des antibiotiques, soit en des médicaments antiviraux. Il faut absolument éviter toute application de corticoïde en cas d’infection virale sous peine d’une aggravation majeure de l’ulcère de la cornée.
• En cas de glaucome aigu par fermeture de l’angle, le traitement est urgent et se fait à l'aide de gouttes dans les yeux et parfois à l'aide de médicaments administrés sous forme intraveineuse. Une intervention au laser permettra secondairement d’améliorer le drainage de l’œil et de réduire la pression à l'intérieur de l'œil.
• En cas d’uvéite ou iritis, les traitements recommandés comprennent des médicaments anti-inflammatoires (corticoïdes) en comprimés et en gouttes qui dilatent la pupille et atténuent la douleur. Ils ne doivent être utilisés qu’en cas de prescription médicale.
• En cas de sclérite ou d’épisclérite, le médecin ophtalmologiste va généralement traiter cette inflammation au moyen de médicaments immunosuppresseurs administrés soit en comprimés (corticoïdes comme la prednisone ou immunosuppresseurs plus puissants) ou en gouttes anti-inflammatoires, ou encore par des médicaments qui agissent sur le système immunitaire. Lorsque le médecin ophtalmologiste constate que l'origine du malaise est une maladie systémique comme une polyarthrite rhumatoïde, il peut demander la coopération d'autres médecins spécialistes, tels les rhumatologues.
L’endophtalmie est une infection grave de l’intérieur de l’œil qui impose une chirurgie afin de retirer et remplacer les liquides intérieurs de l’œil et des injections d’antibiotiques.
• Le traitement du syndrome sec oculaire repose sur l’instillation régulière de larmes artificielles.

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