- Mieux Vivre Santé : Comment définir la loi de l’attraction ? En France, on a tendance à l’associer à la méthode Coué, est-ce véritablement la même chose ?

Sébastien Gruaz : D’après mon expérience, ma pratique et mes enseignements, il y a, à mes yeux, deux manières d’approcher la loi de l’attraction ou comme je préfère l’appeler, la loi de résonance. La première approche est plutôt scientifique quand la deuxième est plus ésotérique ou énergétique.

L’approche scientifique ressemble à la méthode Coué. C’est-à-dire qu’elle fait référence à la manière dont on peut programmer son cerveau pour atteindre un but recherché. En d’autres termes, comment attirer à soi un but recherché -une carrière réussie, une vie amoureuse épanouie…- par des intentions et émotions claires accompagnées d’actions concrètes.

La seconde approche, plus ésotérique, part du principe que tout est énergie, que tout est vibration. Les tenants de cette approche estiment que s’aligner sur la fréquence de ce que l’on désire permet de l’attirer à soi plus rapidement. 

- Quels sont les grands principes de la loi de l’attraction ? 

La loi de résonance repose sur quatre grands principes. Premièrement, et avant tout le reste, pour que la loi de l’attraction fonctionne, il faut savoir calmer son flot de pensées, calmer ses pensées négatives. C’est ici, par exemple, que la pratique de la méditation peut se révéler très utile. 

Deuxièmement, il faut élever son taux vibratoire. En outre, la loi de l’attraction repose sur l’idée selon laquelle plus notre taux vibratoire est élevé, plus nous sommes susceptibles d’attirer à nous des choses positives. A contrario, il y aurait également une corrélation entre un taux vibratoire bas et la colère, la rancœur, la maladie... Ainsi, il est primordial d’élever son taux vibratoire en pratiquant, là encore, la méditation, la gratitude, le sport et en activant des émotions positives… 

C’est seulement après avoir élevé son taux vibratoire, que l’on peut passer à la troisième étape, c’est-à-dire à la formulation de ses intentions. Cette étape toute aussi cruciale qu’elle soit, est bien moins évidente qu’elle n’y paraît. En effet, on a souvent tendance à formuler ses demandes de façon négative or, pour que la méthode fonctionne, il faut à tout prix qu’elles soient formulées positivement. Par exemple, on ne dira pas “je ne veux plus être malheureux” mais plutôt “je veux être heureux”. 

Enfin, la quatrième et dernière étape repose sur le travail de la foi. Je ne parle pas ici de foi religieuse, mais de notre capacité à croire aux demandes que l’on formule. C’est ici que la méthode Coué peut intervenir. Il s’agit de se persuader par le biais de mantras, par exemple, que ce que l’on désire peut devenir réalité. 

- La pratique de la visualisation, qui consiste à visualiser l’objectif recherché ou voulu, est souvent associée à la loi de l’attraction. Visualisation et loi de l’attraction sont-elles forcément liées ? 

Oui, pour ma part je la fais pratiquer à mes clients juste après la définition de l’objectif. Au début, on pose l’intention, l’objectif clair, atteignable et ensuite, on se projette et on travaille la programmation mentale via la visualisation. 

On a souvent tendance à associer la visualisation avec le simple fait de voir ce que l’on aimerait être mais ça ne se limite pas à ça : ce sont aussi les odeurs, les sons… Il faut travailler avec les cinq sens pour créer une visualisation positive et prendre, par là-même, conscience du travail qu’il nous reste à accomplir. 

En somme, la visualisation est véritablement un élément clé de la loi de l’attraction. Si je ne peux pas me projeter, alors je ne parviendrai pas à attirer vers moi ce que je cherche. 

- L'existence même de la loi de l’attraction est souvent remise en cause. Que répondez-vous à ceux qui disent qu’elle ne repose sur aucun appui scientifique ?

C’est tout à fait vrai : aujourd’hui, c’est une loi universelle qui n’a pas trouvé son explication scientifique. Scientifiquement parlant, on ne peut pas prouver qu’il se passe quelque chose lorsque l’on active la loi de l’attraction.

Cependant, on a tous, à des échelles différentes, fait l’expérience de la loi de l’attraction. A mes yeux, elle est en action continuelle, mais pour en récolter les fruits, il faut se libérer d’une forme d’empêchement. C’est-à-dire se libérer des peurs, des projections, des croyances… (NDLR les biais cognitifs) qui viennent dévier le cours naturel des choses que serait la loi de l’attraction. 

Concrètement, des tas d’individus bénéficient tous les jours de la loi de résonance, mais pour qu’elle soit effective, il ne suffit pas de vouloir quelque chose - la richesse, l’amour…- il faut travailler en profondeur sur sa volonté. On revient donc ici aux quatre étapes mentionnées plus haut ainsi qu’à l’importance de l’incorporer à sa routine.

- Vous appuyez sur l’importance d’incorporer la loi d’attraction à son quotidien. A quelle fréquence doit-on la pratiquer pour obtenir des résultats?  

Lorsque l’on souhaite quelque chose, la hauteur du résultat obtenu est toujours en adéquation avec notre investissement autant en termes de temps que d’énergie. Un résultat impressionnant implique ainsi un investissement total et donc, par conséquent, une pratique quotidienne de la loi de l’attraction. 

En ce sens, il est très important de se construire une certaine routine. Par exemple, avec mes clients, en plus de la pratique quotidienne d’actes et d’actions facilitant la mise en route de la loi de l’attraction, j'insère d’autres outils comme la PNL (NDLR programmation neuro-linguistique) ou l’hypnose qui permettent d’accélérer la transformation. En somme : l’individu adopte l’attitude de quelqu’un qui réussit et accélère, dès lors, sa réussite.

- Enfin,  si on la pratique régulièrement, au bout de combien de temps peut-on espérer voir les premiers effets de la loi de l’attraction ? 

Selon les dernières études portant sur notre capacité à transformer notre vie par un changement d’attitude, les premiers effets seraient perceptibles au bout de trois mois. 

Néanmoins, la variable temps peut différer selon les cas. Ainsi, travailler sur un aspect de notre personnalité attaché à d’importantes croyances négatives prendra plus de temps. Par exemple, quelqu’un qui vit dans un certain confort et veut travailler sur la notion d’abondance aura des résultats bien plus rapidement que quelqu’un qui vit dans la pauvreté.