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Mal des transports : la rééducation de l’oreille interne marche contre la cinétose

Mal des transports : la rééducation de l’oreille interne marche contre la cinétose

Mal des transports : la rééducation de l’oreille interne marche contre la cinétose
AntonioGuillem/iStock
Publié le 01.07.2016
Mise à jour 11.09.2023

Mal des transports : QUE FAIRE ?

Que faire en cas de mal des transports ?

Il ne faut pas trop attendre pour proposer un arrêt de la voiture et prendre un peu d’air car le mal des transports évolue en plusieurs phases : d’abord sensation de malaise et nausées, puis vomissements.
Ensuite, il existe des petits moyens :
• Avant le voyage, il faut s’alimenter pour ne pas avoir l’estomac vide, mais il faut éviter les repas copieux.
• En général, il est préférable de s’allonger pour réduire au maximum les mouvements qui vont déclencher le mal des transports.
• En voiture, il faut privilégier la place devant, à côté du conducteur et regarder loin, droit devant.
• Dans le train ou sur le bateau, il vaut mieux s’asseoir dans le sens de la marche (certaines personnes se sentent mal quand elles sont installées dans le sens contraire), et il faut choisir une place près de la fenêtre pour regarder le paysage au loin. Tant que les yeux perçoivent le déplacement, le mal se manifeste moins rapidement.
• En bateau, il faut éviter de rester à l’intérieur et les espace confinés et se rapproche du centre du bateau qui est l’endroit qui bouge le moins.
• Il faut en règle générale, éviter de lire, d’écrire ou de regarder une console de jeux ou la télévision.
• Il faut boire sucré de temps en temps pendant le trajet, et essayer de contrôler sa respiration en respirant et expirant profondément.
L’efficacité des bracelets contre le mal des transports n’a jamais été prouvée. Ils sont supposés faire pression sur un point d’acupuncture qui préviendrait les nausées.

Quand faut-il consulter un médecin ?

Il faut consulter un médecin dans les jours qui suivent si les nausées et les vomissements continuent, plusieurs heures après la fin du voyage, ou si les nausées et les vomissements sont systématiques à chaque voyage, empêchant un déplacement nécessaire.

Existe-t-il des médicaments contre le mal des transports ?

Ces médicaments s’appellent des « antiémétiques ». Avant le départ, pour prévenir le mal des transports, il est possible de prendre un médicament de la famille des antihistaminiques H1, par exemple dimenhydrinate (Mercalm®, Nausicalm®) ou diphénhydramine (Nautamine®).
Il est aussi possible de prendre de la metopimazine (Vogalib®) qui est en vente libre. La prise doit s’effectuer une demi-heure à une heure au moins avant le départ. Elle peut être renouvelée au cours du voyage en respectant un intervalle d’au moins six heures entre les prises. Ces médicaments antihistaminiques sont contre-indiqués en cas de risque de glaucome de l’œil à angle fermé ou de risque de blocage des urines (en cas d’adénome de la prostate). Ils peuvent être à l’origine d’une somnolence plus ou moins intense selon les personnes.
La scopolamine en patch (dispositif transdermique = Scopoderm®) à coller derrière l’oreille est un antiémétique de type atropinique qui est disponible sur ordonnance et qui est réservé à l’adulte. Il doit être appliqué la veille au soir pour un départ matinal ou le plus longtemps possible avant le départ (entre six et douze heures) et gardé pendant tout le voyage (en le renouvelant éventuellement).

Y a-t-il des traitements alternatifs contre le mal des transports ?

L’homéopathie donne de bons résultats d’après certains mais, en se traitant avant, pendant et après le voyage, il est probable que cela se transforme en vraie psychothérapie.
Lorsque les astuces de grand-mère ne fonctionnent pas, et que les médicaments habituels ne font aucun effet, un programme de rééducation donne de très bons résultats.
Il se pratique dans certains services hospitaliers spécialisés dans les troubles de l’équilibre, mais aussi chez des kinésithérapeutes vestibulaires. On les appelle ainsi car ils sont spécialistes dans le traitement des affections qui touchent le vestibule, cette petite partie de l’oreille interne qui est en quelque sorte l’ordinateur central de notre équilibre. Même s’il est quasiment impossible d’expliquer pourquoi un tel souffre du mal de mer et un tel ne ressent aucun signe lorsque le bateau tangue, ce que l’on sait, c’est que l’origine de ce mal se trouve dans l’oreille et que l’on peut la rééduquer.
Des séances de rééducation qui peuvent être remboursées par la sécurité sociale à partir du moment où le médecin prescripteur note clairement « rééducation vestibulaire » sur l’ordonnance. Les résultats sont durables, mais cette méthode est efficace pour 3 personnes sur 4. Quelques malades restent réfractaires.

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