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QUESTION D'ACTU

Enquête de l’Inca et de l'Inserm

Cancer : 4000 malades témoignent de leur vie 2 ans après le diagnostic

Que deviennent les malades du cancer deux ans après le diagnostic ? Pour le savoir, l'Institut national du cancer et l'Inserm ont interrogé plus de 4000 malades. Résultat : le cancer aggrave les inégalités.

Cancer : 4000 malades témoignent de leur vie 2 ans après le diagnostic Curt Habraken/AP/SIPA




« Les difficultés socio-économiques, pèsent parfois autant, voire plus, que la localisation du cancer, les traitements reçus ou les séquelles perçues », écrit l’Institut national du cancer. L'Inca présente aujourd’hui l’étude Vican2 menée en partenariat avec l’Inserm auprès de personnes dont le diagnostic de cancer a été posé 2 ans auparavant. Les réponses de ces survivants du cancer témoignent du poids des inégalités, encore aggravées par la maladie.

 

Diagnostic plus tardif pour les moins aisés

Les pertes de chances se manifestent avant même que le cancer ne soit détecté. Les Français des catégories socio-professionnelles les moins favorisées reçoivent plus souvent leur diagnostic de cancer à un stade plus avancé, ce qui signifie de moindres chances de survie mais aussi des traitements plus lourds pour la qualité de vie et un risque accru de récidive.

Si les conditions de l’annonce du cancer ont globalement progressées, 18% des personnes interrogées la jugent encore trop brutales, plus particulièrement les femmes, les jeunes, les personnes les moins diplômées ou celles disposant des plus faibles revenus.

 

Une fois le cancer diagnostiqué, les inégalités persistent avec des délais d’accès aux soins (intervention chirurgicale, radiothérapie, imagerie…) plus longs pour les patients les moins aisés et une participation aux essais cliniques moins souvent proposée aux personnes les plus âgées, les moins diplômées ou les moins aisées.

 

Les inégalités se creusent dans l’après cancer

C’est surtout dans l’après cancer que les inégalités sociales s’enracinent, aggravées par la maladie. Ainsi la fatigue, le symptôme le plus fréquemment ressenti dans les mois qui suivent l’arrêt des traitements du cancer, pénalise plus durement les ouvriers et les personnes exerçant un métier d’exécution plutôt que d’encadrement. La perte d’emploi concerne une personne sur quatre et touche davantage les moins diplômés, les plus jeunes et les plus âgés, ceux qui exercent un métier d’exécution, qui ont un contrat de travail précaire ou sont employés dans une PME.

La gravité du cancer creuse encore ces inégalités. Pour un cancer de bon pronostic, le taux de maintien dans l’emploi 2 ans après le diagnostic est de 89% pour les métiers d’encadrement contre 74% pour les métiers d’exécution. Tandis que pour les cancers de mauvais pronostic, il est de 48% pour les métiers d’encadrement contre 28% pour les métiers d’exécution.  

L’enquête révèle également qu’une personne sur dix a déjà été victime de rejet ou de discrimination en raison de son cancer et cette proportion atteint une personne sur quatre dans les ménages en difficultés financières.

 

Alors que 3 millions de Français vivent aujourd’hui cet après-cancer, l’étude de l’Inca justifie largement la priorité du 3e plan cancer : lutter contre ces inégalités.

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