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Maladies cardiovasculaires : mesurer la rigidité artérielle pour prévenir le risque ?

Des chercheurs de l’Inserm suggèrent d’utiliser un outil de mesure de la rigidité des artères pour prédire le risque de maladies cardiovasculaires.

Maladies cardiovasculaires : mesurer la rigidité artérielle pour prévenir le risque ? Chinnapong / istock




L'ESSENTIEL
  • A mesure que nous vieillissons, nos artères deviennent de plus en plus rigides, et cette perte de souplesse est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires. D’après une étude de l’Inserm, il serait possible de prédire ce risque, et donc de limiter la casse, en mesurant simplement la rigidité artérielle du patient via l’outil CAVI (Cardio Ankle Vascular Index).
  • En suivant 1.250 volontaires, les chercheurs ont constaté qu’une augmentation de 10 % de la rigidité artérielle était associée à un risque accru de 25 % de survenue d’un événement cardiovasculaire dans les années suivant la mesure.
  • L’indice CAVI peut donc être un outil de mesure "facile, rapide et non invasif" pour prédire ce risque cardiovasculaire, selon les scientifiques.

Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque... Responsables de plus de 140.000 décès par an, les maladies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de mortalité en France, derrière les cancers. Bien connus, les principaux facteurs de risque sont l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l’hypercholestérolémie, le surpoids ou encore la sédentarité.

D’après une étude présentée cette semaine par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), il serait possible de prédire le risque cardiovasculaire, et donc de limiter la casse, en mesurant simplement la rigidité artérielle du patient. Un examen qui, à ce jour, "ne figure pas parmi la liste des pratiques recommandées en clinique".

Evaluer la progression de la rigidité artérielle pour anticiper le risque cardiovasculaire

A mesure que nous vieillissons, nos artères deviennent de plus en plus rigides, et cette perte de souplesse est associée à un risque cardiovasculaire accru. Les chercheurs de l’Inserm ont voulu déterminer si l’Index vasculaire cardio/cheville (CAVI, pour Cardio Ankle Vascular Index), un outil de mesure de la rigidité artérielle, pouvait servir à détecter ce risque. Le CAVI est mesuré grâce à quatre brassards disposés autour de chaque bras et de chaque cheville, permettant d’évaluer la rigidité de l’artère fémorale à l’artère tibiale. Un microphone est également disposé au niveau du cœur pour calculer la vitesse de circulation du sang (plus le chiffre est élevé, plus la rigidité est forte).

Au cours de leurs travaux, publiés dans la revue eBioMedicine, les scientifiques ont analysé les données de 1.250 personnes originaires de 18 pays européens, toutes âgées de plus de 40 ans. Celles-ci devaient renseigner leurs antécédents médicaux et passer un examen physique incluant une mesure de leur rigidité artérielle via le CAVI. Elles ont ensuite été suivies pendant une période de deux à cinq ans, avec "l’objectif [...] d’évaluer la progression de la rigidité artérielle et corréler cette évolution avec l’état de santé général des participants", peut-on lire dans un communiqué de presse de l’Inserm.

Un outil "facile, rapide et non invasif" pour prédire le risque cardiovasculaire

Résultat, les chercheurs ont constaté que "chaque augmentation d’un point de l’indice CAVI, qui correspond à une augmentation d’environ 10 % de la rigidité artérielle, était associée à un risque accru de 25 % de survenue d’un événement cardiovasculaire dans les années suivant la mesure". La conclusion est sans appel : la rigidité artérielle favorise le risque de survenue de maladies cardiovasculaires, et l’indice CAVI peut être un outil de mesure "facile, rapide et non invasif" pour prédire ce risque.

En s’intéressant à ce qui pouvait influencer l’évolution de la rigidité artérielle, l’équipe de scientifiques a constaté, en outre, que la rigidité artérielle augmente avec l’âge et avec la pression artérielle. Mais d’après elle, certains "traitements contre le cholestérol ou le diabète [ont] un effet sur le taux de progression de la rigidité artérielle" : ils "pourraient permettre de la ralentir".

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