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QUESTION D'ACTU

Enquête de l'association Familles rurales

Médicaments sur Internet : la baisse des prix se fait attendre

Selon l'association Familles rurales, le prix d'un même médicament peut varier du simple au triple, en fonction des officines. Et l'achat en ligne n'a pas eu d'impact sur les tarifs.

Médicaments sur Internet : la baisse des prix se fait attendre JAUBERT/SIPA




Fin 2012, l'Autorité de la concurrence se prononçait en faveur de la vente de médicaments sur Internet. Selon elle, cette mesure allait permettre aux consommateurs « de bénéficier de prix plus attractifs. » Alors, aujourd'hui, cinq mois après l'entrée en vigueur du décret, l'heure est au premier bilan. Et visiblement, la promesse faite n'a pas eu lieu. Selon l'association de consommateurs Familles rurales, qui publie ce jeudi son observatoire des prix des médicaments, l'arrivée de la vente des médicaments sur Internet n'a pas fait jouer la concurrence.

Les frais de port alourdissent la facture
Dans son enquête, l'association précise que « l'autorisation de proposer certains médicaments en libre accès devait, selon le ministère de la Santé, offrir des prix concurrentiels et améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. Force est de constater que ce n'est pas le cas. » La faute avant tout aux frais de port, selon elle. Demandés pour l’envoi d’une boîte de médicament à domicile, ils s’échelonnent de 3,99 à 9,95 €. L’envoi dans un relais permet de diminuer les frais de 2€ environ. Ces sommes demandées ont pour effet d'aligner, en moyenne, le prix des médicaments vendus sur Internet et ceux vendus en officine.
Plus surprenant encore, lorsque ces frais de port sont gratuits, cela ne change pas forcément la donne. Cela à cause des importantes disparités de prix pratiquées entre les différentes officines virtuelles. « Le grand écart qu'elles pratiquent, ne permet pas d'affirmer que les prix baissent », souligne l'association.


Des prix du simple au triple selon la pharmacie
En outre, qu'il s'agisse des web-pharmacies ou des officines physiques, le prix de certains médicaments varie du simple au triple, d'une pharmacie à l'autre. Les écarts de prix les plus importants concernent les médicaments non-remboursables. Par exemple, une boîte de Nurofen coûte entre deux et cinq euros en fonction des pharmacies. Pour des pastilles Rennie, l'écart varie entre quatre et neuf euros.


Les bonnes pratiques non respectées
Enfin, certains web-pharmaciens semblent également être peu soucieux des obligations qui leur incombent. En principe, la validation d'un achat de médicament sur Internet doit toujours être précédé de la lecture des notices des médicaments avant achat par le patient. Or, en pratique, selon cette enquête, seulement la moitié des sites respecte cette modalité.
Autre obligation pour le web-pharmacien, celle de proposer à l’acheteur de remplir un questionnaire, même sommaire, avant la validation de la com- mande. C'est une des recommandations de l’arrêté du mois de juillet. Parmi les questions posées, l’âge, le sexe, les traitements en cours et la présence d’allergies éventuelles. Et là encore, seul un peu plus de la moitié des web-pharmaciens met en place un questionnaire préalable à l’achat des médicaments. 





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