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Sommeil : cette mauvaise habitude augmente le risque de démence

Les habitudes de sommeil irrégulières ont été associées à un risque accru de démence.

Sommeil : cette mauvaise habitude augmente le risque de démence SB Arts Media / istock.




L'ESSENTIEL
  • Les habitudes de sommeil irrégulières ont été associées à un risque accru de démence dans une nouvelle étude.
  • Deux hypothèses ont été émises par les scientifiques pour expliquer le lien entre démence et sommeil irrégulier.
  • Plus de 55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde.

Les habitudes de sommeil irrégulières sont associées à un risque accru de démence, selon une nouvelle recherche.

"Des recherches récentes suggèrent que l'irrégularité du sommeil n'est pas bonne pour la santé cardiaque, mais on ne sait pas si elle a les mêmes effets sur le cerveau. Étant donné le rôle que joue le sommeil dans l'élimination des déchets corporels, nous avons pensé que des habitudes de sommeil irrégulières pouvaient avoir un impact négatif sur le cerveau et augmenter le risque de démence", expliquent les auteurs en introduction.

Sommeil et démence : de 88.094 Britanniques inclus dans la recherche

Pour explorer cette possibilité, les chercheurs ont constitué une cohorte de 88.094 Britanniques qui ne souffraient pas de démence, de troubles cognitifs ou de maladies neurologiques.

Au début de l’expérience, la régularité du sommeil des participants a été mesurée à l'aide d'accéléromètres portés au poignet pendant une période de sept jours. Les membres de la cohorte ont ensuite été suivis pendant de nombreuses années.

Les résultats ont révélé que des habitudes de sommeil très irrégulières et extrêmement irrégulières étaient associées à un risque accru démence par rapport à une bonne régularité. Cette tendance s'est maintenue même après ajustement de divers facteurs, dont la durée totale du sommeil et l'état d'éveil après l'endormissement.

"Les recommandations en matière de santé mettent souvent l'accent sur la quantité de sommeil recommandée (qui est de sept à neuf heures par nuit), mais on insiste moins sur le maintien d'horaires de sommeil réguliers", déplore l'auteur de l'étude Matthew Paul Pase. "Nos résultats indiquent que la régularité du sommeil d'une personne est un facteur important lorsqu'il s'agit d'évaluer le risque de démence", poursuit-il.

Sommeil et démence : comment expliquer ce lien ?

Deux hypothèses ont été émises par les scientifiques pour expliquer le lien entre démence et sommeil irrégulier :

- un sommeil irrégulier pourrait entraîner des changements métaboliques et comportementaux augmentant le risque d’hypertension ou de diabète, qui sont des facteurs bien établis de risque de démence.

- un sommeil irrégulier pourrait nuire à la capacité du cerveau à éliminer les déchets neurotoxiques, ce qui pourrait contribuer à la neurodégénérescence.

55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde

Actuellement, plus de 55 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde, dont plus de 60 % dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Chaque année, il y a près de 10 millions de nouveaux cas.

"La démence résulte de diverses maladies et lésions qui affectent le cerveau. La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60 à 70 % des cas", précise l'OMS. "La démence est actuellement la septième cause de décès et l’une des principales causes d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées dans le monde", ajoute l'institution.

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