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Gynécologie

Ovaires : l'exposition aux métaux lourds accélère leur vieillissement

Les femmes exposées à l'arsenic, au cadmium, au mercure ou encore au plomb pourraient avoir moins d'ovules à l'approche de la ménopause.

Ovaires : l'exposition aux métaux lourds accélère leur vieillissement Elena Nechaeva/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'exposition aux métaux lourds, comme l'arsenic, le cadmium, le mercure et le plomb pourraient, réduit le nombre d'ovules dans les ovaires à l'approche de la ménopause.
  • Cette diminution de la réserve ovarienne est associée à divers problèmes de santé liés au vieillissement précoce des ovaires.
  • Les métaux lourds, qui sont présents dans l'eau potable, la pollution de l'air et la contamination des aliments, "possèdent des caractéristiques liées à la perturbation endocrinienne."

Plusieurs recherches ont établi un lien entre l’exposition aux métaux toxiques et le vieillissement reproductif des femmes. Cependant, "les mécanismes ne sont pas bien compris". C’est pourquoi des scientifiques de l’université du Michigan à Ann Arbor (États-Unis) ont réalisé une étude parue dans la revue The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism. Pour les besoins des travaux, l’équipe a recruté 549 femmes d'âge moyen de l'étude SWAN qui étaient en transition vers la ménopause et dont les échantillons d'urine présentaient des traces de métaux lourds, notamment de l’arsenic, du cadmium, du mercure ou du plomb.

Arsenic, plomb, mercure : moins d'ovules à cause de l’exposition aux métaux lourds

Les chercheurs ont analysé les données des analyses sanguines, indiquant les taux d'hormone anti-müllérienne (AMH), effectuées jusqu'à 10 ans avant les dernières menstruations des femmes. "L'AMH nous indique approximativement combien d'ovules il reste dans les ovaires d'une femme - c'est comme une horloge biologique pour les ovaires qui peut indiquer des risques pour la santé à l'âge moyen et plus tard dans la vie", a expliqué Sung Kyun Park, auteur de l’étude, dans un communiqué.

Selon les résultats, les participantes ayant des niveaux plus élevés d’arsenic ou de mercure dans leurs urines étaient plus susceptibles d'avoir des niveaux de taux d'hormone anti-müllérienne plus faibles. Le constat était le même pour les patientes exposées au plomb et au cadmium. Cela indique une diminution de la réserve ovarienne. Pour rappel, on parle de réserve ovarienne réduite lorsque les femmes ont moins d'ovules que les autres personnes de leur âge. Cette condition peut avoir un impact sur des problèmes de santé liés au vieillissement précoce des ovaires, tels que les bouffées de chaleur, la fragilité des os et un risque plus élevé de maladie cardiaque.

"Les métaux lourds possèdent des caractéristiques liées à la perturbation"

"Les métaux lourds possèdent des caractéristiques liées à la perturbation endocrinienne et peuvent être potentiellement toxiques pour les ovaires. Nous devons désormais mener des travaux auprès de la population plus jeune pour comprendre pleinement le rôle des produits chimiques dans la diminution de la réserve ovarienne et la réduction du taux d'hormone anti-müllérienne", a conclu Sung Kyun Park.

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