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QUESTION D'ACTU

Activités sportives

Grossesse et sport : une combinaison gagnante pour bien préparer la naissance

Activités sportives et grossesse ne sont pas incompatibles ! C’est ce qu’Anna Roy, sage-femme nous explique dans son livre co-écrit avec le Dr Pfersdorff, pédiatre.

Grossesse et sport : une combinaison gagnante pour bien préparer la naissance Wavebreakmedia/Istock




L'ESSENTIEL
  • Sauf cas particuliers (certains sports ou existence de maladies sous-jacentes), le sport n’est pas contre-indiqué pendant la grossesse.
  • Il faut savoir écouter les signaux d’alerte (essoufflement, palpitations…) en cas d’activités sportives pendant la grossesse.
  • Les bienfaits du sport pendant la grossesse sont nombreux : diminution du risque de douleurs lombaires, de diabète gestationnel, de l’incontinence urinaire….

Selon l’INSEE, les naissances continuent de diminuer. La sociologue Catherine Scornet sur franceinfo précise à ce titre que « les temps de crise incitent les couples à faire moins d’enfants ». Mais rien n’est perdu. Et c’est en partie pour cela qu’il est nécessaire que dès que vient l’idée de conception d’un enfant, les couples, et en particulier la femme, soit rassurés sur une future grossesse. Mais quid de l’activité physique et du sport pendant la grossesse : contre-indiqués ou non ?

Pour y répondre, nous nous sommes plongés dans « Votre grossesse » (sorti le 4 octobre 2023), le livre d’Anna Roy, sage-femme parisienne reconnue dans le milieu de la santé, et du Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre strasbourgeois renommé, spécialiste du développement de l’enfant. En 2024, année de la Grande Cause Nationale 2024 « Bouge 30 minutes chaque jour » en vue des Jeux Olympiques Paris 2024, nous avons extrait de ce livre quelques réponses rassurantes aux questions que vous vous posez sur le sport au cours de la grossesse.

Sport et grossesse : incompatibles ?

Quand certains vous diront qu’il est possible de faire du sport en étant enceinte, d’autres essaieront de vous convaincre du contraire. Mais qu’en est-il vraiment ?

Les sports à éviter sont ceux pour lesquels il existe des contre-indications médicales qui vous (et pas quelqu’un d’autre) empêchent de faire du sport et parfois même limitent votre niveau d’activité́ physique. Anna Roy précise « qu’elles ne sont pas si nombreuses en réalité́ ». Par exemple, cela peut être « la menace d’accouchement prématuré, les grossesses multiples, les pathologies chroniques sévères... ». Cela dépend donc de la femme. En revanche, elle met en garde contre certaines pratiques sportives, comme les sports :

• avec risque de chute : VTT, ski, équitation, etc.

• avec risque de coups : boxe, karaté́, etc.
• et la plongée sous-marine, qui est strictement déconseillée.

Anna Roy rappelle à juste titre « que l’on ne regrette jamais d’avoir été trop prudent. En revanche, on regrette toujours de ne pas l’avoir été assez ».


Sport et grossesse : vigilance face aux signaux d’alerte

Quelques avertissements et conseils sont donnés dans ce guide : « apprenez à écouter les signaux […] de votre corps ! ». Selon Anna Roy, il est nécessaire de :

  • Pensez à s’échauffer et à s’étirer.
  • Être vigilante quant à votre positionnement (votre centre de gravité évolue au fil des semaines).
  • Penser à s’hydrater suffisamment et ne pas pratiquer de sport en pleine chaleur ou en haute altitude.
  • Adapter vos besoins alimentaires à l’effort fourni.
  • En cas de vertiges, malaises, palpitations ou autres symptômes, stopper immédiatement et consulter pour avoir un avis médical.
  • Ne pas faire de sessions aussi intenses qu’auparavant (si vous faisiez déjà du sport avant la grossesse). Un essoufflement qui empêche de parler n’est pas une bonne chose.
  • Si vous mettez trois jours à récupérer de chaque séance, c’est qu’il faut savoir arrêter.


Sport et grossesse : des bénéfices indéniables

N’oublions pas que le sport a de nombreux bienfaits, même enceinte : prévention du diabète gestationnel, de la prééclampsie, de la dépression du post-partum, d’une prise de poids excessive pendant la grossesse, diminution des douleurs pelviennes et lombaires, du risque d’incontinence urinaire lors de la grossesse et en post-partum, d’un poids excessif du bébé́ à la naissance, du temps de travail et de recours à la césarienne. Les bienfaits des activités physiques et sportives ne sont plus à prouver, enceinte ou pas. Et il est même possible de débuter un sport en étant enceinte. Il suffit juste de ne pas forcer et de pas « mettre la barre trop haut ». N’hésitez d’ailleurs pas à demander conseil à votre sage-femmes ou votre médecin traitant.

Et comme le dit Anna Roy, se cantonner au yoga, natation, barre au sol et Pilates n’est pas une obligation ! « Le travail et l’accouchement sont des moments très physiques. Et il vaut donc mieux être en bonne condition physique. » Elle conseille d'ailleurs à ses patientes de faire entre 6.000 et 10.000 pas par jour et une activité́ sportive 2 à 3 fois par semaine (d’une durée de 15 et 60 minutes).

Sport et grossesse : un guide pour vous accompagner

« Votre grossesse » se veut être un guide complet sur la grossesse, du désir d’enfant jusqu’au post-partum. Décrivant de manière précise, et avec de belles illustrations, les étapes de la grossesse, mais aussi la période précédant la conception et également une fois bébé arrivé, il répond précisément et de manière claire aux multiples questions et craintes que peuvent se poser les couples. Il permet d'anticiper sa grossesse et de bien la vivre une fois qu’elle est en route.

Divisé en thématiques (Avant de tomber enceinte ; Enceinte, votre santé ; Votre bébé pendant la grossesse ; L’accouchement ; Votre bébé à sa naissance ; Le post-partum), ce livre nous promet une approche mixte et complémentaire d’une sage-femme et d’un pédiatre. Une mission qui semble réussie.

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