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QUESTION D'ACTU

Sclérose latérale amyotrophique

Maladie de Charcot : 5 cas dans une même rue

Cinq personnes, vivant dans la même rue à Saint-Vaast-en-Chaussée (Somme), sont décédées de la maladie de Charcot, pathologie neurodégénérative qui touche environ 8.000 patients en France.

Maladie de Charcot : 5 cas dans une même rue Rost-9D/istock




L'ESSENTIEL
  • Dans une rue du village Saint-Vaast-en-Chaussée, 5 personnes ont développé la maladie de Charcot.
  • L'incidence de la maladie étant de 2,7 nouveaux cas pour 100.000 habitants, cette fréquence a interpellé les habitants. Les autorités sanitaires enquêtent sur ces dossiers.
  • Le neurologue François Pradat, interrogé par BFM, reconnait que la situation est "inhabituelle" mais "statistiquement possible".

Cinq personnes habitant dans la même rue ont développé la maladie de Charcot alors que cette pathologie dégénérative grave à une incidence annuelle de 2,7 nouveaux cas pour 100.000 habitants. Hasard ou facteurs environnementaux ? Les habitants de Saint-Vaast-en-Chaussée, village de 500 âmes dans la Somme, s’interrogent.

Maladie de Charcot : 5 cas dans la même rue en 12 ans

Le premier cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA), l’autre nom de la maladie de Charcot, a été diagnostiqué en octobre 2008 et est décédé en mars 2009. Sa femme Françoise Gamain explique à BFMTV.com, "le deuxième malade, on s'est dit que c'était une coïncidence. Mais au bout de plusieurs cas, on a commencé à se dire que ça faisait beaucoup de coïncidences".

En effet, sur une période de 12 ans, cinq résidents de la même rue ont développé la maladie dégénérative. Cette dernière se caractérise par une perte progressive des neurones moteurs du cerveau et de la moelle. Elle entraîne une paralysie progressive des muscles. Le décès survient en moyenne dans les 3 à 5 ans après le diagnostic, le plus souvent par insuffisance respiratoire.

À la demande du Maire, l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France s’est penchée sur les cas. "L'étude du signalement a ainsi permis à l'ARS de confirmer un nombre élevé de cas de SLA dans cette commune", a indiqué l’organisme de santé à la chaine d'information.

Santé publique France a indiqué, de son côté, que des "investigations sont en cours" sur ce possible cluster. L’objectif est de vérifier "s'il existe effectivement un excès statistique de maladies dans la population observée". Et si ce dernier est confirmé, l'enquête devra déterminer "s'il existe une ou plusieurs causes locales à ce regroupement de cas, autres que le hasard". Pour le moment, aucune cause précise n’a été mise en lumière.

SLA : "une maladie rare, mais pas exceptionnelle"

Interrogé par BFMTV.com, François Pradat, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP) et coprésident du conseil scientifique de l'Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique (ARSLA) reconnaît que la situation de cette rue est "inhabituelle". Toutefois, elle est pour lui "statistiquement possible", car "la SLA est une maladie rare, mais pas exceptionnelle". Le risque de la développer au cours de sa vie est évalué à 1/350 pour les hommes et 1/400 pour les femmes.

Pour l’expert, "il est tout à fait probable que des facteurs environnementaux interviennent dans la SLA". Il ajoute toutefois qu’il "faut un terrain génétique favorable". 10 % des patients touchés par la maladie de Charcot ont des antécédents familiaux. "Plus de 25 gènes sont actuellement incriminés comme responsables de SLA familiale, même si quatre d’entre eux (C9ORF72, SOD1, TARBP, FUS) rendent compte de plus de 50 % de ces cas", précisent les Hospices civils de Lyon sur son site.

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