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Ophtalmologie

DMLA : la lumière extérieure nocturne en cause ?

Un lien a été établi entre l’exposition à des niveaux élevés de lampadaires et d’éclairages artificiels et le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge.

DMLA : la lumière extérieure nocturne en cause ? Elijah Case/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les personnes âgées résidant dans des zones urbaines, où les niveaux de lumière artificielle extérieure sont les plus élevés, sont deux fois plus susceptibles de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge.
  • Ce risque augmente avec l’âge et les hommes seraient plus touchés que les femmes.
  • D’autres facteurs, tels que l’obésité, le tabagisme et la consommation d’alcool, renforceraient également ce lien.

Obésité, cancers, maladies cardiaques, dépression… L’impact de la pollution lumineuse sur la santé humaine est de plus en plus reconnu, mais son lien avec la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) reste flou, selon des chercheurs du Seoul National University College of Medicine et du Jeju National University College of Medicine (Corée du Sud). C’est pourquoi ils ont réalisé une étude afin d’examiner l'association entre l'exposition à la lumière artificielle extérieure la nuit et le risque de souffrir de cette maladie chronique de la zone centrale de la rétine.

Pour les besoins de leurs travaux, l’équipe a analysé les données de plus de 126.418 Sud-Coréens âgés de 50 ans ou plus. Parmi eux, 4.100 adultes ont reçu un diagnostic de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Dans le cadre des recherches, les niveaux des lampadaires et des éclairages artificiels aux adresses des participants en 2008 et 2009 ont été estimés à l'aide de données satellites. Les résidences des participants ont été classées en fonction de la quantité de lumière artificielle extérieure à laquelle elles pourraient être exposées la nuit.

DLMA : les hommes âgés exposés à la lumière artificielle extérieure sont plus touchés

Selon les résultats, publiés dans la revue JAMA Network Open, les seniors vivant dans des zones urbaines présentant des niveaux de lumière artificielle extérieure les plus élevés avaient 2,17 fois plus de risques de développer une DMLA que les volontaires vivant dans des zones présentant les niveaux les plus faibles. Ce risque persistait même après la prise en compte de facteurs, tels que des insomnies et la dépression. Ainsi, cette étude suggère qu’à mesure que les niveaux de lumière artificielle accroissent, les risques de maladies oculaires augmentent également.

D’après les auteurs, le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge augmentait avec l’âge et les hommes semblaient être plus touchés que les femmes. D’autres facteurs, comme l’obésité, le tabagisme et la consommation d’alcool, semblaient également renforcer le lien entre l’exposition élevée à lumière extérieure la nuit et la DMLA.

"Aucune causalité"

Dans un communiqué, le Dr Matthew Gorski, ophtalmologue au Northwell Health à New Hyde Park (New York) a souligné que cette recherche "ne montre aucune causalité. Cependant, c'est la première étude qui montre qu'il peut y avoir un lien. (…) À ce stade, je ne vais certainement pas dire à mes patients de changer de comportement ou de porter des lunettes la nuit lorsqu’ils sont exposés à la lumière extérieure. Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats."

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