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Apnées du sommeil : notre sueur en dit long sur leur gravité

Pour la première fois, des chercheurs mettent en évidence le potentiel des échantillons de sueur pour diagnostiquer la gravité de l'apnée du sommeil chez des patients.

Apnées du sommeil : notre sueur en dit long sur leur gravité tommaso79 / istock




L'ESSENTIEL
  • L’incidence du syndrome d’apnées du sommeil augmente de façon quasiment linéaire en fonction de l’âge chez les adultes : 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7% des 45–64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
  • L’apnée du sommeil est diagnostiquée en fonction du nombre d’épisodes d'essoufflement du patient par heure (par exemple, la maladie est grave lorsque l'on a 30 épisodes ou plus par heure). Mais cette méthode ne permet pas de mesurer la gravité de la maladie.
  • A la recherche d’une alternative à l’analyse de sang, des scientifiques ont mis en évidence le potentiel des échantillons de sueur pour déterminer la gravité de l'apnée du sommeil chez des patients.

Le syndrome d’apnées du sommeil se manifeste par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant le sommeil, plus ou moins graves en fonction des stades. Elles génèrent des micro-réveils dont le dormeur n’a pas conscience, et peuvent causer des somnolences diurnes, des difficultés de concentration ou de mémoire et, à terme, faire le lit de problèmes cardiovasculaires. Autant de raisons de tenter d’en repérer les signes et d’établir un diagnostic adéquat pour y faire face.

Alors que l’apnée du sommeil se mesure d’ordinaire en fonction des épisodes d'essoufflement du patient, cette méthode a ses limites car elle compte seulement le nombre d'événements. Pour la première fois, une équipe de scientifiques a pu mesurer la "gravité" de la maladie en détectant des changements dans le métabolisme de la sueur.

La sueur révèle les altérations dues aux apnées du sommeil

Dans le cadre de leurs travaux, publiés dans le Journal of Sleep Research, les chercheurs espagnols de l’Université de Cordoue et du centre IMIBIC ont prélevé des échantillons de sueur avant et après le sommeil chez un groupe de personnes souffrant d'apnée du sommeil à différents stades et chez un groupe témoin épargné par la maladie.

En utilisant les techniques de "chromatographie en phase gazeuse" et "spectrométrie de masse à haute résolution", ils ont identifié 78 métabolites - des substances organiques qui entrent dans le processus métabolique - et étudié leurs changements, principalement liés à la production d'énergie et au stress oxydatif.

"Nous pouvons voir comment le métabolisme de la sueur lui-même révèle ces altérations pendant le sommeil, avec pour résultat une détérioration de la production d'énergie de la personne et une augmentation de son stress oxydatif", explique Laura Castillo, autrice principale de l’étude, dans un communiqué.

Une méthode peu invasive pour diagnostiquer les apnées du sommeil

Pour la chercheuse, l’analyse de la sueur pour poser un diagnostic ne présente que des avantages : "C'est un échantillon non invasif et 'propre' car, contrairement aux échantillons de sang, nous n'avons pas besoin d’éliminer les protéines, et il est beaucoup plus facile d'analyser et de détecter les métabolites."

Avec un suivi personnalisé de la transpiration nocturne d'un patient souffrant d’apnées, on pourrait ainsi, d'après l'étude, surveiller plus facilement le développement de la maladie, et prévenir les risques de maladies cardiovasculaires.

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