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Épistaxis

Saignement de nez : les 3 cas où il faut s’inquiéter

La plupart des saignements de nez ne doivent pas être source d’inquiétude, sauf dans certaines situations, explique un médecin ORL.

Saignement de nez : les 3 cas où il faut s’inquiéter Antonio_Diaz/Istock




L'ESSENTIEL
  • Le saignement de nez, ou épistaxis, est une affection bénigne que vivra au moins une fois dans sa vie près de 2 personnes sur 3.
  • Pour le stopper, il faut compresser le nez pendant une dizaine de minutes.
  • 3 cas suscitent néanmoins l’appel d’un médecin ou des Urgences, à savoir une durée du saignement supérieure à 20 minutes malgré les soins, une fréquence inhabituelle des saignements ou lorsque la personne souffre d’un trouble de la coagulation sanguine.

Un saignement de nez, ou épistaxis, est une hémorragie qui survient au niveau des muqueuses qui tapissent les fosses nasales. Il est bénin dans la plupart des cas et cela arrivera au moins une fois dans la vie de 60 % de la population générale, avec une fréquence comparable chez l’enfant et l’adulte.

Comment savoir si un saignement de nez est grave ?

Le Dr Hopkins, médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL), énumère les trois cas où l’épistaxis mérite des soins médicaux :

  1. lorsque le saignement dure dans le temps : s’il dure plus de 20 minutes alors que vous essayez d’arrêter l’écoulement, il faut commencer à s’inquiéter et appeler les Urgences ;
  2. quand les saignements sont fréquents, c’est-à-dire plusieurs fois par semaine : dans ce cas, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin ORL ;
  3. chez les personnes qui souffrent d’un trouble de la coagulation sanguine : “si vous souffrez d’un problème de saignement ou si vous prenez régulièrement des anticoagulants ou de l’aspirine, il est plus difficile d’arrêter le saignement une fois qu’il commence”, explique le Dr Hopkins, qui conseille à ces patients d’en discuter avec un ORL.

Les causes les plus courantes de saignement de nez sont une inflammation de la muqueuse du nez (rhinopharyngite virale, rhinite allergique…), une sécheresse de l’air (pièces très chauffées en hiver ou sous un climat extrêmement sec), un grattage de la muqueuse nasale, des traumatismes du nez, ou encore l’utilisation d’un médicament à usage nasal, rappelle l’Assurance Maladie.

Épistaxis : comment stopper un saignement de nez ?

Lorsque vous commencez à saigner du nez, il faut évidemment rester calme, respirer par la bouche et garder une position verticale. Le médecin conseille de s'asseoir et de pencher légèrement la tête en avant. Il est déconseillé de mettre un mouchoir directement dans le nez pour absorber le sang, au risque d’irriter la muqueuse et de provoquer encore plus de saignements.

Si vous avez un décongestionnant nasal de type oxymétazoline ou phényléphrine, vous pouvez le vaporiser dans votre nez du côté qui saigne. Sinon vous pouvez directement commencer à exercer une pression sur la partie molle du nez, avec le pouce et l’index, en maintenant la compression pendant une dizaine de minutes. “Cela peut sembler bizarre et inconfortable de se boucher le nez pendant 10 minutes complètes, reconnaît le Dr Hopkins. Mais il faut huit à dix minutes pour que les protéines de fibrine présentes dans votre sang commencent à former un caillot pour arrêter le saignement. Si vous lâchez prise, cela élimine simplement le caillot qui se développe et votre corps doit tout recommencer.

Si le saignement ne s’arrête pas, vous pouvez appliquer de la glace sur votre visage, au-dessus du nez. Cela provoque la constriction des vaisseaux sanguins, ce qui devrait réduire le saignement. Comme on l’a vu précédemment, si malgré tout cela, le saignement persiste plus de 20 minutes, il est temps d’appeler les secours.

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