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Oncologie

Movember : quels sont les facteurs de risques du cancer de la prostate ?

Le mois de novembre est celui de la lutte contre le cancer de la prostate, avec le mouvement Movember : l’occasion de faire un point sur cette maladie et ses principaux facteurs de risques.

Movember : quels sont les facteurs de risques du cancer de la prostate ? nito100/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le mouvement Movember permet de sensibiliser au cancer de la prostate chez les hommes.
  • Chaque année, plus de 71.000 hommes sont touchés par ce cancer et il y a 8.870 décès dus à cette maladie.
  • Les principaux facteurs de risque sont l’âge, les antécédents familiaux, la prédisposition génétique, l’ethnie, l’alimentation et l’exposition aux pesticides.

Après Octobre rose, le mois de novembre est dédié à la lutte contre le cancer de la prostate avec le mouvement Movember qui invite à se laisser pousser la moustache pour sensibiliser le grand public à cette maladie. Selon la Ligue contre le cancer, chaque année, plus de 71.000 hommes sont touchés par ce cancer et il y a 8.870 décès. Il représente ainsi 25 % des cancers masculins, d'après l’édition 2022 du Panorama des cancers en France. L'un des moyens d'éloigner le cancer de la prostate est de connaître les facteurs de risque et de se faire dépister en cas de besoin.

Cancer de la prostate : les 3 principaux facteurs de risque

En effet, certains d'hommes sont plus exposés au cancer de la prostate. Si la maladie est rare avant 50 ans, son incidence augmente progressivement avec l’âge. Il est d'ailleurs le principal facteur de risque du développement de la pathologie. L’âge médian du diagnostic est de 68 ans et c’est à 70 ans que le nombre de cas diagnostiqués est le plus important.

Autres facteurs de risques : les antécédents familiaux et la prédisposition génétique, avec notamment deux mutations génétiques, HOXB13 et BRCA2, qui sont associées au cancer de la prostate. En fonction de ces deux facteurs de risques, il y a différentes formes de cancers : 

  • Non héréditaire (dite forme sporadique) qui est la forme la plus répandue.
  • Forme familiale (au moins deux cas au premier : père, frère) ou du second degré (grand-père, oncle), qui représente 20 % des cas.
  • Forme héréditaire (au moins trois cas du premier ou du second degré, ou de deux membres de la famille diagnostiqués avant l'âge de 55 ans), qui représente 5 % des cancers de la prostate.

L'origine ethnique est le 3e facteur de risque. Certaines populations ont, en effet, plus de risque de développer un cancer de la prostate. D’après le Vidal, cette maladie est plus fréquente chez les hommes d’origine africaine ainsi qu'afro-antillaise, les Européens du Nord et les Nord-Américains.

Prostate : l’alimentation et l’exposition aux pesticides mises en cause

Si les 3 premiers facteurs sont des risques avérés, des études scientifiques ont également mis en lumière d'autres éléments pouvant jouer un rôle dans le développement des tumeurs malignes au niveau de la prostate.

Des travaux publiés dans la revue spécialisée Nutrients montre qu’une alimentation riche en sucres expose à un risque plus élevé de cancer de la prostate, souvent sous une forme plus agressive. 

Mais pour la fondation pour la recherche sur le cancer (ARC), il y aurait d’autres habitudes alimentaires néfastes également : une consommation importante de graisses saturées et animales (comme le fromage, le beurre, la crème, etc.), un apport quotidien insuffisant en fruits et légumes, l'obésité et le “stockage des graisses au niveau de l'abdomen sont suspectées d'être associées à une augmentation du risque de cancer de la prostate”.

Enfin, autre élément pointé du doigt par de nombreuses recherches : l’exposition aux pesticides. Depuis 2021, ce cancer est même reconnu comme une maladie professionnelle. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) avait conclu à un lien probable entre les expositions aux pesticides - notamment le chlordécone - et la survenue du cancer de la prostate. 

Il y a donc plusieurs facteurs de risque à ce cancer, mais celui-ci reste “de bon, voire très bon pronostic, avec un taux de survie à 5 ans élevé”, de l’ordre de 93 % selon l’édition 2022 du Panorama des cancers en France.

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