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Cancer de la peau

Mélanome et immunothérapie : «une évolution pouvant être qualifiée de fulgurante»

L’Académie nationale de médecine fait le point sur l’usage de l’immunothérapie pour soigner le cancer de la peau (ou mélanome).

Mélanome et immunothérapie : \ LightFieldStudios / istock.




L'ESSENTIEL
  • L'organisme européen de lutte contre le cancer place le mélanome au sixième rang des cancers les plus fréquents en 2023.
  • En France, selon l'Institut National du Cancer, le nombre de nouveaux cas (incidence) augmente de 2 % par an, malgré les campagnes de prévention.
  • L'immunothérapie s'impose désormais comme une thérapie efficace contre ce type de cancer.

"Les progrès thérapeutiques, avec notamment l'arrivée de l'immunothérapie, ont permis d'améliorer la survie des personnes atteintes de nombreux cancers, dont le mélanome, avec une évolution pouvant être qualifiée de fulgurante entre 2010 et 2015 pour ce dernier". Dans un communiqué de presse, l’Académie nationale de médecine fait le point sur l’usage de l’immunothérapie pour soigner le cancer de la peau (ou mélanome).
 
L'histoire de l'immunothérapie et du mélanome débute en 2010 avec la première étude démontrant qu'un anticorps monoclonal, l'anti-CTLA-4, permettait d'augmenter les chances de survie d'un patient au stade métastatique, ce qu'aucun traitement n'avait jamais permis auparavant. En 2014, un deuxième anticorps monoclonal, l'anti PD-1, permettait d'obtenir des taux de réponses de 30 à 40 % dans les formes métastatiques, avec des rémissions durables rendant possible l'arrêt du traitement.

Immunothérapie pour traiter le mélanome : espoirs et effets secondaires

"L'espoir offert par l'immunothérapie était toutefois contrebalancé par la découverte des effets secondaires auto-immuns", explique l’Académie nationale de médecine. "En lien avec l'activation des lymphocytes T cytotoxiques, ces effets secondaires peuvent toucher tous les organes. Ils sont sévères dans 15 % des cas et surtout, certains peuvent persister à l'arrêt de l'immunothérapie", ajoute l’institution.
 
Dans la course thérapeutique ainsi engagée, l'idée de combiner deux anticorps monoclonaux se fit rapidement jour. Avec un recul de 7 ans, la bithérapie associant "anti-PD-1 et anti-CTLA4" au stade métastatique démontre une efficacité supérieure à l'anti-PD-1 seul, mais avec une toxicité plus importante. Ainsi, l'étude Checkmate 067 montre que 77 % des patients vivants traités par les deux anticorps et 69 % des patients traités par anti-PD-1 seul sont sans traitement après un suivi de plus de 6,5 ans.

Le mélanome est au sixième rang des cancers les plus fréquents en 2023

"Les succès thérapeutiques observés au stade métastatique ont eu des conséquences dans la prise en charge du mélanome à un stade moins avancé", notent donc les médecins.

Face à l'évolution très rapide de la place de l'immunothérapie dans le traitement du mélanome, l'Académie nationale de médecine souligne enfin notamment que "le développement et la promotion des actions de prévention du mélanome de la peau auprès du plus large public restent des actions de santé publiques de grande importance", et que "le rapport bénéfice / risque est à évaluer avant toute décision d'immunothérapie, en particulier à un stade précoce de la maladie, en raison du caractère possiblement permanent des effets secondaires auto-immuns".
 
L'organisme européen de lutte contre le cancer place le mélanome au sixième rang des cancers les plus fréquents en 2023. En France, selon l'Institut National du Cancer, le nombre de nouveaux cas (incidence) augmente de 2 % par an, malgré les campagnes de prévention. La prévalence du cancer est actuellement en France de 28/100 000 chez l'homme et de 22/100 000 pour la femme.

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