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Protections hygiéniques : des substances toxiques sont toujours présentes

Le magazine 60 millions de consommateurs révèle avoir détecté une nouvelle fois des contaminants dans plusieurs produits, même labellisés ou bio.

Protections hygiéniques : des substances toxiques sont toujours présentes Liudmila Chernetska/iStock




L'ESSENTIEL
  • Près d’une dizaine de contaminants, présentant le risque avéré ou suspecté d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens, ont été détectées dans les protections hygiéniques.
  • Les produits labellisés ou bio contenaient aussi des traces de substances toxiques.
  • Les tampons, qui sont les plus en contact avec les muqueuses, sont "la catégorie de protections hygiéniques où on a retrouvé le plus souvent des contaminants".

Tampon, coupe menstruelle, serviettes hygiéniques, culottes lavables… Il existe plusieurs moyens pour se protéger lorsqu’on a ses règles. Depuis quelques années, plusieurs essais ont mis en évidence la présence de substances chimiques dans les protections hygiéniques "mais sans dépassement des seuils sanitaires", indique l’Assurance Maladie.

Glyphosate, phtalates : près d’une dizaine de contaminants retrouvés dans les protections hygiéniques

Dans son édition d’octobre, le magazine 60 millions de consommateurs a voulu savoir si la composition des serviettes, des tampons et des protège-slips à usage unique était dorénavant meilleure. Pour cela, ils ont passé au crible 24 références de produits commercialisés. Dans le détail, ils ont recherché neuf contaminants présentant le risque avéré ou suspecté d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens. Ces derniers sont le glyphosate et son résidu l’Ampa, les dioxines, les composés organiques halogénés absorbables (AOX), les allergènes, les phtalates, les triclosan, les métaux lourds, les formaldéhydes et l’argent.

Près d'une dizaine de substances toxiques ont encore été identifiées dans les protections hygiéniques testées. Selon les résultats, des produits dans lesquels le glyphosate ou son résidu, l’Ampa, a été détecté s’affichent en coton bio, avec ou sans label. Certains des produits labellisés portaient aussi des traces de contaminants, plus précisément des AOX, des dioxines du glyphosate ou de l’Ampa. "Les tampons sont la catégorie de protections hygiéniques où on a retrouvé le plus souvent des contaminants : on a 4 produits sur 9 avec des traces de dioxine ou de dérivé du glyphosate", a signalé, à FranceInfo, Adélaïde Robert, chef de rubrique santé, cosmétiques du magazine.

"Demander aux industriels de viser l’absence de résidus" car "ces produits sont en contact avec les muqueuses"

L’Agence du médicament (Anses) estime, d’après les connaissances actuelles, que les niveaux de contaminants détectés ne présentent pas de risque majeur pour la santé. Cependant, les connaissances sont "très lacunaires lorsqu’il est question d’exposition par les muqueuses et des seuils à partir desquels il existe un effet perturbateur endocrinien." "Compte tenu du fait que ces produits sont en contact avec les muqueuses, il semble raisonnable de demander aux industriels de viser l’absence de résidus", a déclaré Adélaïde Robert.

Outre la présence de substances toxiques, l’essai a également révélé des écarts de performance entre les différentes protections hygiéniques. Concernant l'absorption, les serviettes et les protège-slips testés affichaient des capacités allant de 3,5 ml à 24 ml, ce qui montre une grande disparité d'efficacité. En revanche, les tampons présentaient des performances plus homogènes et conformes au flux annoncé. "Mais du côté de la toxicité potentielle, il reste des progrès à faire", a conclu le magazine 60 millions de consommateurs.

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