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Sommeil

Somnambulisme, sexsomnie, terreurs nocturnes : quels sont les traitements les plus efficaces ?

Pour la première fois, des chercheurs américains ont fait une synthèse des études existantes sur la prise en charge des parasomnies.

Somnambulisme, sexsomnie, terreurs nocturnes : quels sont les traitements les plus efficaces ? Liudmila Chernetska/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les parasomnies, qui sont liées aux mouvements oculaires non rapides, peuvent être dangereuses pour les personnes concernées et leur entourage.
  • Leur prévalence au cours de la vie est estimée à 6,9 % pour le somnambulisme, 10 % pour les terreurs nocturnes et 7,1 % pour les sexsomnies.
  • Des interventions comportementales et psychologiques, telles que la thérapie cognitivo-comportementale et l'hypnose, semblent montrer des résultats prometteurs pour la prise en charge de ces troubles du sommeil.

Les parasomnies, liées aux mouvements oculaires non rapides, sont des comportements inhabituels qui se produisent juste avant de s’endormir, pendant le sommeil ou la phase d'éveil, selon le Manuel MSD. Leur prévalence au cours de la vie est estimée à 6,9 % pour le somnambulisme, 10 % pour les terreurs nocturnes, 18,5 % pour les éveils confusionnels, 7,1 % pour les sexsomnies et 4,5 % pour les troubles alimentaires liés au sommeil.

Pour rappel, le somnambulisme désigne un état où la personne est capable de se mouvoir alors qu'elle est endormie. En cas de terreurs nocturnes, les patients se mettent soudainement à hurler, à s'agiter et semblent avoir peur et être très actifs. Quant à la sexsomnie, il s’agit d’un trouble qui consiste à se livrer à un comportement sexuel pendant le sommeil. Le somnambulisme, les terreurs du sommeil et les éveils confusionnels sont plus fréquents pendant l'enfance et disparaissent souvent à l'adolescence. Les sexsomnies et les troubles alimentaires liés au sommeil surviennent généralement à l'âge adulte.

Les parasomnies "peuvent être dangereuses et entraîner des blessures pour le dormeur ou ses proches"

Les parasomnies sont souvent bénignes et transitoires, ne nécessitant aucun "traitement formel". Cependant, elles peuvent également être chroniques et perturber la qualité du sommeil. "Ces troubles peuvent être dangereux et entraîner des blessures pour le dormeur ou ses proches. (…) Certaines personnes ne savent pas qu'elles en sont atteintes ni ce qui leur arrive la nuit. Elles peuvent ne pas consulter avant de se blesser. J'ai vu des personnes se filmer la nuit pour essayer de confirmer ce qui se passait. Il est troublant de ne pas savoir ce que l'on fait dans son sommeil. Des gens se sont retrouvés aux urgences avec des coupures ou des lacérations après avoir frappé une fenêtre, un miroir ou un mur. D’autres prenaient des médicaments pendant leur sommeil ou mangeaient tellement qu'ils se sentaient mal le lendemain matin", a expliqué Jennifer Mundt, professeur adjoint de neurologie à la Northwestern University Feinberg School of Medicine, dans un communiqué.

Parasomnies : les traitements comportementaux et psychologiques semblent être efficaces

Selon elle, il est ainsi important que les symptômes de ces parasomnies soient évalués et traités. Problème : à ce jour, il n’existe pas de recommandations concernant les meilleurs traitements des parasomnies. C’est pourquoi la chercheuse et son équipe ont réalisé une revue systématique pour déterminer l’efficacité des interventions comportementales et psychologiques contre ces troubles. Dans le cadre d’une étude, publiée dans la revue Sleep Medicine, les scientifiques ont passé en revue 72 cohortes parues entre 1909 et 2023, dont la plupart étaient des rapports de cas (68 %).

Selon les résultats, les traitements dont l'efficacité est la mieux démontrée sont la thérapie cognitivo-comportementale, l'hypnose et les réveils programmés (soit réveiller le patient peu avant l'heure à laquelle il a habituellement un épisode de parasomnies). "Les médecins disent souvent aux parents que leurs enfants s'en sortiront avec l'âge. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. (…) Nous devons disposer de recommandations afin que les patients reçoivent le traitement le plus efficace, qui n'est pas nécessairement un médicament", a conclu Jennifer Mundt.

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