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L'obésité diminue la capacité du cerveau à détecter la satiété

Une nouvelle étude révèle les effets de l'obésité sur le cerveau.

L'obésité diminue la capacité du cerveau à détecter la satiété Cunaplus_M.Faba / istock.




L'ESSENTIEL
  • L'obésité diminue la capacité du cerveau à détecter la satiété.
  • Même après un régime, ce dysfonctionnement ne se rétablit pas.
  • Aujourd’hui, 17 % des Français sont en situation d’obésité (dont 6 % des enfants âgés de 8 à 17 ans).

Une nouvelle étude publiée dans Nature montre que l'obésité diminue la capacité du cerveau à détecter la satiété.

Une diminution de l'activité cérébrale chez les personnes obèses

Pour parvenir à ces résultats, une équipe de chercheurs des Pays-Bas et des États-Unis a mené une étude sur 28 personnes maigres et 30 personnes obèses. Les participants ont reçu des perfusions de glucose, de graisse ou d'eau.

Les chercheurs ont ensuite utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour évaluer l'activité cérébrale des participants. Les résultats ont montré que les participants obèses ne présentaient aucune modification de leur activité cérébrale à la suite des perfusions, contrairement aux personnes considérées comme maigres qui ont montré des signes de réduction de l'activité dans différentes régions de leur cerveau.

Cette altération de l'activité cérébrale peut expliquer pourquoi les personnes obèses ont du mal à ressentir la satiété après un repas, ce qui contribue à leur tendance à la suralimentation.

Un impact sur la capacité du cerveau à réguler l'appétit

Les chercheurs ont également examiné le striatum des participants, une région du cerveau qui régule le désir du corps de manger. Grâce à la tomographie par émission monophotonique (SPECT), ils ont constaté que les personnes maigres avaient une activité réduite dans deux parties de leur striatum après avoir reçu une perfusion de glucose et de graisse. En revanche, seules les perfusions de glucose ont entraîné des changements d'activité dans le cerveau des participants obèses.

Cette altération de l'activité dans le striatum peut également contribuer à l'augmentation de l'appétit chez les personnes obèses, les incitant à chercher davantage de nourriture.

Le régime alimentaire ne rétablit pas les réponses cérébrales altérées

Ensuite, les participants souffrant d'obésité ont suivi un programme de perte de poids de 12 semaines. Ceux qui ont réussi à perdre 10 % de leur poids corporel ont ensuite été réexaminés. Les résultats n'ont alors montré aucun changement significatif dans les réponses du cerveau à la perfusion.

Cette constatation suggère que la perte de poids induite par un régime alimentaire ne rétablit pas les réponses cérébrales altérées chez les personnes obèses. Il est donc crucial de se pencher davantage sur les mécanismes cérébraux impliqués dans la régulation de l'appétit afin de développer des approches plus efficaces pour prévenir et traiter l'obésité.

Les chiffres de l'obésité en France

En 2020, près d’un Français sur deux (47,3 %) était en situation de surpoids et/ou d’obésité, selon les chiffres d’une nouvelle enquête Odoxa pour La ligue contre l'obésité. Et c’est l’obésité qui progresse le plus, elle a doublé depuis 1997. Aujourd’hui, 17 % des Français sont en situation d’obésité (dont 6 % des enfants âgés de 8 à 17 ans).

L’obésité massive a, elle, pratiquement doublé en une décennie, passant de 1,1 % en 2009 à 2 % en 2020, et concerne désormais plus d’un million de Français.

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