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Microbiote : seule une personne sur cinq sait de quoi il s'agit

Le premier Observatoire International des Microbiotes montre que malgré l'importance des "bonnes bactéries" pour notre santé, les microbiotes restent assez mystérieux pour beaucoup, notamment les Français.

Microbiote : seule une personne sur cinq sait de quoi il s'agit Oleksandra Troian/istock




L'ESSENTIEL
  • Seule une personne sur cinq sait précisément ce que signifie le mot microbiote (21%) et à peine plus d’une personne sur deux indique avoir déjà adopté des comportements pour limiter le risque de déséquilibre de leur microbiote.
  • Plus de neuf personnes sur dix ayant reçu des informations de manière répétée de la part de leur médecin sur le microbiote ont par la suite adopté des comportements pour le préserver.
  • Les informations sur l'impact des antibiotiques sur le microbiote sont, selon les chercheurs "insuffisantes".

Le microbiote est composé de milliards de micro-organismes (bactéries, virus, champignons...) vivant en symbiose avec notre corps. S’il existe une pléthore d’articles vantant ses bienfaits sur la santé, cela reste assez nébuleux pour beaucoup d’entre nous. En effet, une grande enquête internationale, menée auprès de 6.500 personnes dans 7 pays (France, Espagne, Portugal, États-Unis, Brésil, Mexique et Chine) par Biocodex Microbiota Institute et Ipsos, révèle que seule une personne sur cinq sait précisément ce que signifie le mot microbiote. 

Le microbiote intestinal est le microbiote le plus connu

Si seulement 21 % des sondés (27 % des Français) assurent savoir ce qu’est le microbiote, le plus célèbre des différents systèmes existants dans l'organisme reste celui de l’intestin. 53 % des personnes interrogées ont indiqué connaître le microbiote intestinal. En revanche, seulement 24 % ont déclaré savoir exactement ce que c'était.

Les autres sont beaucoup plus méconnus avec, dans l’ordre, le microbiote vaginal (45 % des interviewés connaissent le terme et 18 % en ont une connaissance exacte), le microbiote bucco-dentaire (43 % le connaissent de nom, mais uniquement 17 % savent ce que c’est) ou encore le microbiote de la peau (40 % connaissent le terme, mais 15 % savent ce que c’est).

Ce premier baromètre montre que les seniors font partie des moins bien informés sur le sujet. Ils ne sont que 20 % à pouvoir indiquer ce qu’est le microbiote intestinal, soit quatre points de moins que le score global. 

Si la définition n’est pas parfaitement intégrée, trois interviewés sur quatre sont au courant qu’un déséquilibre des microbiotes peut avoir des conséquences importantes pour la santé. Il est également assez bien su que l’alimentation a des conséquences importantes sur son équilibre (74 %) et que le microbiote joue un vrai rôle dans les mécanismes de défense immunitaire (72 %).

“Mais plus d’une personne sur trois n’a pas conscience que les antibiotiques ont un impact sur nos microbiotes (34 %). La grande majorité des interviewés ignore que certaines maladies non digestives comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou encore l’autisme pourraient avoir un lien avec les microbiotes (75 %)”, précise Ipsos dans son communiqué. 

Microbiotes : les bons gestes pour les préserver restent assez méconnus

Interrogés sur les bons gestes qui préservent les microbiotes, les participants ont cité sans difficulté : avoir une alimentation équilibrée (84 %), pratiquer une activité physique (76 %) et éviter de fumer (72 %). 

En revanche, les comportements plus spécifiques sont beaucoup moins connus alors qu’ils sont tout aussi essentiels pour la préservation de ces pathogènes bénéfiques : seulement une personne sur trois sait qu’il est préférable de ne pas se laver deux fois par jour pour préserver le microbiote de sa peau (35 %). Moins d’une femme sur deux sait que les douches vaginales sont mauvaises pour leur microbiote intime (42 %).

Et si plus d’un sondé sur deux déclare avoir adopté des comportements dans sa vie de tous les jours pour protéger l’équilibre de ses microbiotes (57 %), ce bon score doit être relativisé. “D’abord parce que seulement un individu sur sept dit le faire « beaucoup » (15 %), les autres disent pour la plupart le faire seulement « un peu » (42 %). Ensuite parce que 43 % des personnes interrogées révèlent n’avoir adopté aucun comportement spécifique”, ajoute l’étude. 

Par ailleurs, les Français sont assez mauvais élèves dans ce domaine : 47 % assurent avoir adapté leur quotidien pour préserver l’équilibre de leur microbiote, soit dix points de moins par rapport au global. Seulement 10 % disent le faire « beaucoup » (- cinq points par rapport au global). Ils sont moins nombreux à savoir que la consommation de probiotiques (45 % contre 62 % au global) et de prébiotiques (31 % contre 51 % au global) peut avoir des effets bénéfiques pour leur microbiote.

Protéger le microbiote : l’information par les médecins est la clé

Un des éléments pouvant expliquer cette méconnaissance du microbiote pourrait être le manque d’échanges sur le sujet avec les professionnels de santé. Le premier Observatoire International des Microbiotes révèle que seulement une personne sur trois s’est vue expliquer le rôle du microbiote par son médecin et moins d’une sur deux s’est vue préciser les bons comportements à suivre pour le protéger. 

“L’information délivrée par les médecins lors de la prescription d’antibiotiques illustre bien à quel point celle-ci reste encore insuffisante. Moins d’un patient sur deux dit avoir été informé par son médecin sur les risques d’éventuels troubles digestifs liés à la prise d’antibiotiques (41 %). Seul un patient sur trois déclare avoir reçu de son professionnel de santé des conseils pour limiter le plus possible les conséquences négatives de la prise d’antibiotiques sur ses microbiotes (34 %) ou informé que la prise d’antibiotiques pouvait avoir des conséquences négatives sur l’équilibre de ses microbiotes (33 %)”, précise le rapport.

Pourtant, l’information est la clé : plus de neuf patients sur dix ayant eu ces explications, et ce, de manière répétée, de la part de soignants ont adopté des comportements pour maintenir leur microbiote équilibré, contre 57 % parmi l’ensemble des personnes interrogées.

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