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Maladie de Parkinson : des chercheurs mettent au point une technique pour un diagnostic précoce

Des chercheurs américains ont récemment utilisé une technique afin d’identifier la présence de certaines protéines dans le cerveau qui sont des signes caractéristiques de la maladie de Parkinson. 

Maladie de Parkinson : des chercheurs mettent au point une technique pour un diagnostic précoce Chinnapong/Istock




L'ESSENTIEL
  • La maladie de Parkinson est une pathologie chronique, qui peut passer inaperçue pendant de nombreuses années.
  • Les symptômes de la maladie de Parkinson se caractérisent principalement par des troubles moteurs.
  • Dans une nouvelle étude, une technique a été utilisée, afin de dépister précocement la maladie de Parkinson.

Les symptômes de la maladie de Parkinson surviennent généralement lorsque 50 à 70 % des neurones à dopamine sont détruits et que le cerveau n’arrive plus à compenser. L’absence de manifestations peut donc durer plusieurs années avant que le diagnostic de cette pathologie dégénérative soit posé. 

Une technique pour dépister précocement la maladie de Parkinson 

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Neurology, des chercheurs ont utilisé la technique α-synucléine seed amplification assay (αSyn-SAA) pour détecter la présence d'agrégats de protéines α-synucléine mal repliées dans le cerveau. Cette accumulation de protéines est un signe caractéristique de la maladie de Parkinson. Ce processus permettrait donc d’améliorer la détection précoce de la pathologie. 

Pour les besoins de cette recherche, les scientifiques ont examiné les données de la Parkinson's Progression Markers Initiative (PPMI), afin d’évaluer l’utilité de la technique αSyn-SAA dans le diagnostic précoce de la pathologie neurodégénérative. 

Parmi les 1.123 participants de la cohorte, certaines personnes avaient déjà reçu un diagnostic de la maladie de Parkinson et d’autres présentaient des variantes génétiques (GBA et LRRK2) liées à la maladie. Des participants dits "prodromiques" ont également été inclus. Ces derniers n’avaient aucun trouble moteur, mais souffraient de troubles du sommeil et/ou d’une perte d’odorat, qui peuvent être des signes précoces de la maladie de Parkinson. L’inclusion de volontaires prodromiques permettait de déterminer si l'αSyn-SAA pouvait prédire l'apparition de la maladie de Parkinson et aider à diagnostiquer les personnes présentant des symptômes établis.

La perte d’odorat, un signe alertant sur la maladie de Parkinson ? 

D’après les auteurs de l’étude, la technique αSyn-SAA a identifié avec précision les patients touchés par la maladie de Parkinson, en particulier chez les personnes ayant déjà reçu un diagnostic de la pathologie (88 % de résultats positifs). 

Concernant les cas sporadiques, c’est-à-dire sans cause génétique connue, 93 % des personnes avaient un résultat αSyn-SAA positif. Les résultats ont cependant varié pour les patients atteints de formes génétiques de la maladie de Parkinson. Près de 96 % des personnes présentant la variante GBA avaient un résultat αSyn-SAA positif, contre 68 % des personnes présentant la variante LRRK2.

Parmi les participants prodromiques ayant une perte d’odorat, 98 % avaient des résultats  αSyn-SAA positifs. La perte d’odorat était la caractéristique clinique qui prédisait le plus fortement un résultat αSyn-SAA. Parmi tous les participants atteints de la maladie de Parkinson et présentant une perte d'odorat, 97 % avaient un résultat αSyn-SAA positif, contre 63 % des patients dont l'odorat n'avait pas changé.

"Si la perte d'odorat semble être un facteur prédictif important de la maladie de Parkinson, il est important de noter que cette étude a identifié des personnes dont les résultats αSyn-SAA étaient positifs, mais qui n'avaient pas encore perdu leur odorat, ce qui indique que la pathologie α-synucléine peut être présente avant même qu'il y ait une perte mesurable de l'odorat. Notre étude n'a porté que sur des patients à un moment donné, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour découvrir comment l'odorat des patients peut évoluer au fil du temps, et comment cela est lié à l'accumulation d'agrégats d'a-synucléine dans le cerveau", a noté le Dr Tanya Simuni, de l'université Northwestern (États-Unis), et auteure principale de l’étude. 

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