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Santé publique

Pénurie de médicaments : «si je ne l'ai pas, je décède» alerte un ado atteint de la mucoviscidose

Avec le contexte de pénurie de médicaments en France, il est de plus en plus compliqué de se procurer le traitement contre la mucoviscidose, dont souffre Maxime, 15 ans, qui a envoyé en urgence une lettre au ministre de la Santé.

Pénurie de médicaments : \ Andrii Shablovskyi/iStock




L'ESSENTIEL
  • Maxime, 15 ans, est atteint de mucoviscidose et il a besoin d’un traitement important au quotidien, avec dix médicaments à prendre pour garantir sa survie.
  • Or, dans le contexte actuel de pénurie de médicaments, quatre de ses médicaments sont en rupture totale ou partielle, notamment des hormones de croissance.
  • "C’est un médicament que je prends matin et soir. Si je n'ai plus ce médicament, je décède. Une vie de collégien peut basculer dans l'horreur", déplore Maxime.

“Monsieur le ministre de la Santé, je m'appelle Maxime, j'habite à Moyon, dans la Manche", écrit l’adolescent de 15 ans, dans la lettre qu’il a envoyée au ministre de la Santé, François Braun, en février dernier. Maxime est atteint de mucoviscidose et il a besoin d’un traitement important à suivre au quotidien, avec dix médicaments à prendre pour garantir sa survie.

Or, dans le contexte actuel de pénurie de médicaments, quatre de ses médicaments sont en rupture de stock totale ou partielle, notamment des hormones de croissance, indispensables pour assurer le développement du garçon. BFMTV l’a interrogé, lui et sa famille, dans un sujet diffusé ce week-end.

La mère doit faire 45 km pour trouver une pharmacie qui a le médicament

"Ma pharmacie a réussi à avoir une boîte en téléphonant directement au laboratoire Pfizer", explique la mère du garçon, Amélie Lefranc. Une situation qui ne va pas durer : dès février, la pharmacie ne peut plus leur fournir le médicament pour les hormones de croissance. Depuis, Amélie doit faire "45 kilomètres" pour le retrouver dans une autre pharmacie du département. En cas de rupture totale, se passer de ce cachet conduirait Maxime à enchaîner les opérations.

“C’est un médicament que je prends matin et soir. Si je n'ai plus ce médicament, je décède. Une vie de collégien peut basculer dans l'horreur", déplore Maxime. "Je trouve ça incorrect qu'en France, à l'heure actuelle, on puisse dire à une personne ou à un enfant, 'je suis désolé, mais on n'a pas de solution à t'apporter car il n'y a pas de médicaments'", s’indigne son père, Anthony Croquevieille.

Un mois et demi après, la famille de Maxime est toujours dans la même situation

Aujourd’hui, près d'un mois et demi après, la famille est toujours dans la même situation. Le ministère de la Santé a cependant répondu à Maxime, lui affirmant que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se chargerait de son dossier.

En France, près de 6.000 patients comme Maxime sont touchés par la mucoviscidose, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette maladie génétique grave, liée à l'altération du gène CFTR, se caractérise principalement par des atteintes digestives et respiratoires. Chaque année, on recense environ 200 naissances d’enfants atteints de mucoviscidose.

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