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Santé : les annonces d’Emmanuel Macron pour faire face à la crise

Ce vendredi 6 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des mesures pour faire face à la crise dans le monde de la santé, notamment à l’hôpital.

Santé : les annonces d’Emmanuel Macron pour faire face à la crise peterspiro/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les assistants médicaux devraient passer d'environ 4.000 aujourd'hui à 10.000 d'ici à la fin de l’année 2024.
  • La T2A a été mise en place en 2004 dans le cadre du plan "Hôpital 2007".

Emmanuel Macron, le président de la République, a adressé ses vœux aux acteurs de la santé, notamment aux personnels hospitaliers et libéraux, lors d’un déplacement au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne), ce vendredi 6 janvier. 

Le constat de la crise à l’hôpital

Je sais l’épuisement personnel et collectif, ce sentiment, parfois, de perte de sens qui s’est installé et le sentiment de passer d’une crise à l’autre, de ne jamais sortir de ce jour de crise sans fin”, a déclaré Emmanuel Macron, comme un constat de la crise actuelle qui touche le monde de la santé et plus particulièrement les hôpitaux. 

À l’occasion de ses vœux, le président de la République a fait plusieurs annonces pour tenter de résoudre cette crise. L’une des mesures majeures est la fin de la tarification à l’acte - ou T2A -  dans les hôpitaux publics et privés. Cette méthode de financement des établissements de santé distribue les ressources allouées en fonction du nombre d’actes et de séjours qu’ils enregistrent. “Personne ne peut plus supporter que les établissements se fassent une concurrence visible”, a affirmé le président de la République. Pour remplacer la T2A, une tarification basée sur des objectifs devrait être adoptée dans le budget de la Sécurité sociale de 2024.

Un tandem administratif et médical annoncé à l'hôpital

Pour le secteur hospitalier, le chef de l’État a également annoncé la nomination d’un tandem administratif et médical à la direction de chaque hôpital. "Très longtemps, on a dit ce ne doit pas être les soignants qui dirigent l’hôpital, ce doit être les administratifs, a-t-il expliqué lors de cette conférence de presse. Après on a dit “le problème,  c’est les administratifs qui dirigent (...)”. Moi je souhaite qu’on puisse (...) mettre à la tête de nos hôpitaux un tandem administratif et médical, un vrai tandem sur la base d’un projet". 

Selon Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France, ce rééquilibrage n'est pas le bon : "Il est temps que l'administration passe la main. Il est temps qu'on laisse la parole aux soignants", lance-t-il au micro d'Europe 1. Pour le médecin, ces annonces ont été "une grosse déception". "Le président n'a pas pris la mesure de l'ampleur du désastre", a-t-il estimé.

Une réorganisation du temps de travail à l’hôpital sera également mise en place "d'ici au 1er juin", avec une révision possible des 35 heures. En effet, le chef de l’État a dénoncé l’"hyper-rigidité" des 35 heures, dans un système hospitalier qui "ne marche qu'avec des heures supplémentaires". Plus d’infirmiers seront aussi formés pour l’hôpital. 

6.000 nouveaux assistants médicaux recrutés

En ce qui concerne la médecine de ville, Emmanuel Macron souhaite répondre à la demande des médecins : gagner du temps de soins en réduisant la charge administrative. Pour cela, le président de la République a annoncé le recrutement de 6.000 assistants médicaux d'ici à la fin de l’année 2024.  Autre réclamation des médecins : l’augmentation de leur rémunération. Emmanuel Macron a annoncé qu’ils seraient “mieux rémunérés”, notamment quand ils prennent en charge de nouveaux patients ou quand ils font des gardes.

"On a 600.000 patients avec des maladies chroniques et qui n'ont pas de médecins traitants et ça c'est un vrai problème", a déploré Emmanuel Macron en annonçant qu’ils se "verront proposer un médecin traitant avant la fin de l'année" ou à défaut "une équipe traitante" composée de soignants de différentes spécialités.

En réaction à toutes ces annonces, certains ont immédiatement salué un "diagnostic clair", un "calendrier précis", "l'ouverture de perspectives", la "sortie du déni". D’autres pointent déjà "l'absence d’engagements chiffrés", un "flou sur les alternatives" ou sur la "méthode" résume Le Monde dans son article sur le sujet. Une chose est sûre : en adressant ses vœux au monde de la santé, Emmanuel Macron est sorti du "silence assourdissant" – une expression du Collectif pédiatrie – que lui reprochait, depuis des semaines, une large frange de soignants.

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