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Faire croire au Père Noël aux enfants : bonne ou mauvaise idée ?

Les parents font généralement croire aux enfants que le Père Noël existe, mais cette belle histoire reste un mensonge qui peut entacher la confiance des plus jeunes. 

Faire croire au Père Noël aux enfants : bonne ou mauvaise idée ? Wavebreakmedia/iStock




L'ESSENTIEL
  • Nicolas de Myre, un riche évêque né en 270 après Jésus-Christ, distribuait des cadeaux et de la nourriture aux plus pauvres pendant la nuit et il a été canonisé par l’église ce qui a donné lieu à la Saint-Nicolas, le 6 décembre.
  • En 1821, Clement Clarke Moore, un pasteur américain, publie The Night before Christmas, un conte de Noël où Saint-Nicolas est présenté comme un lutin qui distribue les cadeaux avec son traîneau volant tiré par des rennes.
  • The Night before Christmas est traduit et publié dans le monde entier et c’est le départ du mythe du Père Noël.

C’est une bien belle histoire, à laquelle beaucoup d’entre nous ont cru : le Père Noël prépare les cadeaux des enfants du monde entier et les distribue dans la nuit du 24 au 25 décembre. Le matin, les enfants se ruent sous le sapin pour découvrir quels paquets sont à leur nom. Mais ce beau conte est en réalité un mensonge, peut-être même le premier mensonge que les parents font à leurs enfants. Et cela n’est pas sans conséquences. 

Le mensonge du Père Noël peut entacher la confiance

Selon une étude publiée dans la revue Lancet Psychiatry, la relation de confiance construite entre les enfants et les parents peut être entachée par ce mensonge du Père Noël. “La moralité de faire croire aux enfants à de tels mythes doit être remise en question, explique Christopher Boyle, l’un des auteurs. Tous les enfants finiront par découvrir qu'on leur a menti pendant des années, et cela pourrait les amener à se demander quels autres mensonges on leur a racontés. (...) Il est également intéressant de se demander si mentir de cette manière va affecter les enfants d'une manière qui n'a pas été envisagée".

Si l’histoire est belle, elle peut aussi être source d’angoisse et d’insécurité pour les plus jeunes. En effet, ce Père Noël qui connaît tous les faits et gestes, sans être là, peut inquiéter. Ainsi, il vaut mieux bannir la phrase “si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de cadeaux” car cela renforce ce sentiment négatif et se base sur le chantage qui n’est pas bonne solution pour obtenir quelque chose d’un enfant.

Par ailleurs, les jeunes enfants ne font pas la différence entre la réalité et l’imaginaire. Lui faire croire au Père Noël ne contribue donc pas à développer son imaginaire : ce sont les parents qui imaginent, les enfants, eux, y croient vraiment.

Si votre enfant croit d’ores et déjà au père Noël, quand lui dire la vérité ? Généralement, les soupçons arrivent entre 6 et 10 ans, sous l’impulsion des camarades de classe. Dès que ces doutes sont là, en général, le désenchantement se fait rapidement. L’idéal est que les parents s’emparent de cette question dès qu’ils voient que le moment est arrivé. L’objectif est que la vérité soit dite de façon plus douce qu’à l’école.

Conserver certains mensonges pour éviter les chocs émotionnels

 La découverte de cette vérité est souvent la première expérience pour sortir de la petite enfance et ainsi faire l’expérience de la réalité qui est parfois différente des croyances. “Ceux pour qui la transition ne s'est pas faite en douceur et qui subissent des moqueries à l'école penseront que leurs parents les ont trahis et risquent de leur en vouloir, explique Anne Bacus, psychologue, à Magicmaman. Mais la plupart des enfants comprennent. Ils se sentent désormais plus grands, et sont contents d'être entrés dans "le secret des adultes". Souvent, la dernière année, les enfants font semblant encore d'y croire. Ils veulent ainsi faire plaisir à leurs parents, mais aussi conserver une part de magie. Car ne plus croire au Père Noël finalement, c'est une façon de sortir de la petite enfance”.

Mais attention, une fois que l’enfant sait que le Père Noël n’existe pas, ce n’est pas une raison pour tout lui dire. Certains chercheurs expliquent qu’il faut continuer à mentir à ses enfants quand le but est de leur éviter un choc émotionnel trop important. Par exemple, quand un animal de compagnie meurt comme un lapin, il vaut mieux enrober la vérité en expliquant qu’il est parti vivre au paradis des lapins plutôt que d’expliquer qu’il a été écrasé par une voiture ou qu’il s’est enfui.

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