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Fasting

Le jeûne intermittent est associé à des troubles du comportement alimentaire

Depuis plusieurs années, le jeûne intermittent, aussi appelé "fasting", a le vent en poupe. Problème : cette méthode peut provoquer des troubles de conduites alimentaires (TCA) chez les adolescents et les jeunes adultes.

Le jeûne intermittent est associé à des troubles du comportement alimentaire Flo/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le jeûne intermittent consiste à ne pas s’alimenter pendant 16 heures et à étaler les repas sur une période de 8 heures.
  • Durant le jeûne, il est possible de s’hydrater en buvant de l’eau.

Perte de poids, plus d’énergie, meilleure concentration, réduction du stress… Le jeûne intermittent est connu pour ses nombreuses vertus pour la santé. Ce mode d’alimentation a gagné en popularité au cours des dernières années. "Cependant, il a également été démontré que le jeûne intermittent était lié à des troubles du comportement alimentaire, mais peu de recherches ont examiné ses effets néfastes potentiels", ont indiqué des chercheurs de l'université de Toronto au Canada.

Jeûne intermittent : "la prévalence est problématique"

Dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Eating Behaviors, ils ont ainsi décidé d’analyser le lien entre les troubles des conduites alimentaires (TCA) et le "fasting". Pour cela, les scientifiques ont étudié les données de 2.762 adolescents et jeunes adultes canadiens. Les participants ont dû remplir un questionnaire sur le jeûne intermittent, leurs comportements et habitudes alimentaires.

D’après l’équipe, 47 % des femmes, 38 % des hommes et 52 % des personnes transgenres ont déclaré avoir pratiqué le jeûne intermittent au cours des 12 derniers mois. "La prévalence du jeûne intermittent dans notre échantillon est problématique", a signalé Kyle T. Ganson, auteur principal des travaux, dans un communiqué.

TCA : le jeûne intermittent est à l’origine de comportements compensatoires

Selon les résultats, le "fasting" est responsable de troubles du comportement alimentaire, plus précisément d’une frénésie alimentaire et de comportements compensatoires, tels que les vomissements et l'exercice compulsif. "Les associations constatées entre le jeûne intermittent et les comportements liés aux troubles alimentaires sont particulièrement importantes, étant donné l'augmentation significative de TCA chez les adolescents et les jeunes adultes depuis le début de la pandémie de Covid-19", a déclaré Jason M. Nagata, co-auteur de l’étude.

D’après les auteurs, cette recherche met en garde les professionnels de santé et déconseille de recommander le jeûne intermittent pour perdre du poids. "À ce stade, les bénéfices mis en avant ne sont toujours pas clairs et ne sont pas soutenus par la recherche, et les inconvénients potentiels deviennent plus clairs", ont conclu les chercheurs.

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