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Particules fines

Pollution de l'air : de faibles niveaux sont plus meurtriers qu'on ne le pensait

Une étude estime que la pollution de l’air, notamment les niveaux faibles de concentration en particules fines PM2,5, pourraient provoquer plus de 1,5 millions de décès chaque année. 

Pollution de l'air : de faibles niveaux sont plus meurtriers qu'on ne le pensait torwai/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les particules fines PM2,5 sont des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres.
  • Celles-ci sont accusées de provoquer des maladies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers du poumon notamment.
  • Les émissions de PM2,5 peuvent venir de différentes sources : chauffage au bois, chantiers, agriculture, trafic routier, etc.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 4,2 millions de personnes sont mortes prématurément dans le monde en 2016 à cause de la pollution de l’air dans les villes et les zones rurales. Mais, selon une étude publiée dans la revue Science Advances, ce chiffre pourrait être bien plus élevé car les chercheurs ont découvert que le risque de mortalité augmentait même à de très faibles niveaux de concentration de particules fines PM2,5 à l'extérieur.

Pollution : 1,5 millions de décès liés aux particules fines PM2,5

"Nous avons découvert que les PM2,5 extérieures pourraient être responsables de 1,5 million de décès supplémentaires dans le monde chaque année car elles ont des effets à de très faibles niveaux de concentrations, ce qui n’avait pas été démontré auparavant” explique Scott Weichenthal, l’un des auteurs de l'étude, dans un communiqué

En 2021, l’OMS a émis de nouvelles directives. Désormais, les seuils de référence recommandés - par rapport à ceux figurant dans les lignes directrices sur la qualité de l’air de 2005 - ont été réduits de moitié. En effet, les experts conseillent de viser des concentrations moyennes annuelles de PM2,5 ne dépassant pas 5 microgrammes (µg) par m3 au lieu de 10 µg/m3 auparavant. Les auteurs de la présente étude viennent donc de prouver que ces recommandations sont plus en adéquation avec les impacts réels de la pollution de l’air extérieure que les précédentes. 

Pour parvenir à cette conclusion, ils ont étudié les données de santé de sept millions de Canadiens, sur une durée de 25 ans. Ce pays a été choisi par les chercheurs car il a de très faibles niveaux de concentration de PM2,5 en extérieur et est donc un très bon lieu pour étudier les impacts sur la santé de faibles concentrations de PM2,5. 

Santé publique : il faut réduire les concentrations de particules fines PM2,5

"L'un des points à retenir est que les bénéfices pour la santé mondiale du respect de la nouvelle directive de l'OMS sont probablement beaucoup plus importants qu'on ne le pensait auparavant, assure Scott Weichenthal. Les prochaines étapes consistent à cesser de se concentrer uniquement sur la masse des particules et à commencer à examiner plus précisément la composition des particules, car certaines sont probablement plus nocives que d'autres. Si nous pouvons mieux comprendre cela, cela nous permettrait d'être beaucoup plus efficaces dans la conception des textes réglementaires afin d’améliorer la santé de la population”.

En septembre dernier, une autre étude estimait que, chaque année, il y avait 250.000 décès par cancer du poumon dans le monde à cause de la pollution de l’air liée aux particules fines PM2,5. Dans ces travaux, les chercheurs estimaient que l’exposition aux polluants démultipliait le risque cancérigène. "Nos actions contre le changement climatique, qui passent par la réduction de la pollution, sont intimement liées à notre santé”, indiquait le Pr Charles Swanton, principal auteur de cette étude.

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