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Vision : nous ne percevons pas tous les couleurs de la même façon

La manière dont nous percevons les couleurs varie en fonction de facteurs génétiques, biologiques, cérébraux, culturels et environnementaux, selon une étude anglaise.

Vision : nous ne percevons pas tous les couleurs de la même façon Julia Garan/Istock




L'ESSENTIEL
  • Les différences individuelles dans la vision des couleurs ont été évoquées pour la première fois dans la littérature en 1798 par John Dalton.
  • Il était un dichromate, c'est-à-dire qu'il était dépourvu de l'un des trois types de cônes situés dans la rétine.

La perception des couleurs est subjective. En clair, la façon dont nous voyons et décrivons les teintes change d'une personne à l'autre pour de multiples raisons. C’est ce qu’a révélé Jenny M. Bosten, neuroscientifique à l'université du Sussex en Angleterre. Pour parvenir à cette conclusion, elle a réalisé une étude publiée dans l’Annual Review of Vision Science. Dans le cadre des travaux, la chercheuse a indiqué que la manière dont nous percevons les couleurs varie en fonction de la structure de nos yeux, la façon dont notre cerveau traite les images, la langue que nous parlons ou de l’endroit où on habite.

"Des contraintes biologiques sur la façon dont on apprend à classifier les couleurs"

"Il existe plusieurs ensembles de données sur la classification des couleurs dans les différentes cultures. Et il y a des points communs. Cela implique qu'il pourrait y avoir des contraintes biologiques sur la façon dont on apprend à classifier les couleurs. Mais toutes les cultures n'ont pas le même nombre de catégories. Il est donc également suggéré que les catégories de couleurs sont culturelles et que les cultures connaissent une sorte d'évolution en termes de couleurs", a expliqué Jenny M. Bosten au Scientific American.

Le langage peut faire aucune distinction entre les couleurs

Selon l’auteure, une langue peut initialement ne faire que deux ou trois distinctions entre les couleurs. Par exemple, en vieux gallois, aucune différence n'est faite entre le bleu et le vert. Ils appartiennent tous deux à une catégorie de "grue". Dans d'autres langues, une distinction est faite entre deux termes de couleur de base. En russe, on dit "siniy" pour le bleu foncé et "goluboy" pour un bleu plus clair.

Couleurs : le cerveau porte un jugement en fonction de l’éclairage

La neuroscientifique est revenue sur le débat, datant de 2015, autour de la robe bleue et noire ou blanche et dorée. D’après elle, la façon dont on voit les couleurs dépend de l'éclairage. "Les personnes qui la voient bleue et noire voient la robe éclairée par une lumière jaunâtre. Et les personnes qui la voient blanche et dorée la voient plus faiblement éclairée par une lumière bleutée, plus sombre", a-t-elle précisé.

Des variations génétiques altèrent la vision des couleurs

Autre raison pour laquelle on perçoit les couleurs différemment : des variations génétiques et plus précisément des cônes, à savoir des photorécepteurs situés dans la rétine, différents. "Il y a trois types de cônes. Nous en savons plus sur la variation de deux d'entre eux : ceux qui détectent les grandes et moyennes longueurs d'onde, connus sous le nom de types de cônes L et M. Chacun d'eux possède une opsine photosensible, c'est-à-dire la molécule changeant de forme lorsqu'elle reçoit de la lumière et déterminant la sensibilité de la cellule à la longueur d'onde", a spécifié Jenny M. Bosten.

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