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Allergie respiratoire : le changement climatique amplifie la saison des pollens

Une étude a mesuré l’impact du changement climatique sur les allergies : elles durent plus longtemps et les pollens qui les provoquent s’étendent sur des zones géographiques de plus en plus vastes.

Allergie respiratoire : le changement climatique amplifie la saison des pollens Jevtic/iStock




L'ESSENTIEL
  • Il n’y a que la pluie qui peut soulager les personnes qui souffrent d’allergies aux pollens de graminées quand elles sont gênées.
  • Les symptômes des allergies aux pollens peuvent être des éternuements en série, des crises d'asthme, les yeux rouges qui démangent ou larmoyants, etc.

En France, 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans et 30 % des adultes souffrent d’allergies au pollen, selon un communiqué de Stallergenes-Greer France. Dans ce document, les résultats finaux d’une étude sont publiés. Celle-ci traite de l’impact du changement climatique en France sur les pollens et sur l’environnement dans lequel vivent les personnes allergiques. Ces travaux ont été réalisés avec la filiale innovation du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).

Augmentation de la durée des allergies

Premier enseignement : les personnes allergiques aux pollens de graminées sont désormais gênées d’avril à septembre, alors que la saison a lieu au mois de juin.

Les allergies au pollen restent encore aujourd’hui des allergies saisonnières à la différence des allergies aux acariens ou aux phanères d'animaux mais il faut s’attendre, dans les années à venir, à des saisons allergiques potentiellement plus longues et plus intenses”, explique Dominique Pezziardi, directeur général de Stallergenes-Greer.

Plus de pollens dans l’air à cause du changement climatique

L’étude nous apprend ensuite que l’utilisation des cupressacées comme végétaux d’ornement - essentiellement pour la décoration - et le réchauffement climatique augmentent la présence de ces plantes - et donc de leurs pollens - sur le sol Français, notamment entre Perpignan et Nice.

L’augmentation des quantités de pollens, en lien avec la variabilité des saisons et les changements climatiques, en plus de favoriser l’exposition des personnes déjà allergiques, nous laisse penser qu’il y aura de plus en plus de personnes qui développeront une sensibilité et deviendront probablement allergiques”, explique Dominique Pezziardi.

Le changement climatique étend les zones des pollens de bouleau

Enfin, dernier enseignement de cette étude : la zone géographique des pollens de bouleau (pour le cyprès ou l’ambroisie) s’étend de plus en plus en raison du changement climatique. Autrement dit, il y a davantage de régions concernées par ces pollens. Une observation qu’avait déjà faite Samuel Monnier, porte-parole du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) lors de la publication de la carte d’allergie au pollens en juin dernier : "En 30 ans, on a déjà observé que les quantités de pollens de bouleau avaient augmenté de plus de 20%".  

La prévalence des allergies respiratoires, quant à elle, a été multipliée par trois en 30 ans selon le communiqué de Stallergenes-Greer France. “La variabilité des saisons implique une plus grande difficulté pour la prise en charge (des personnes qui souffrent du pollen) car il est difficile de prévoir quand les pollens feront leur apparition : on ne peut donc pas toujours prévoir les saisons et savoir quand il est opportun de traiter, conclut Dominique Pezziardi. La prise en charge est d’autant plus complexe que les profils de patients ont aussi une diversité importante.” Les allergies, certainement un enjeu sanitaire de plus en plus important à l’avenir.

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