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QUESTION D'ACTU

Troubles hypertensifs

FIV : les embryons congelés augmentent les risques de complications pendant la grossesse

L’utilisation d’embryons congelés pour une fécondation in vitro aggrave le risque d'hypertension artérielle (HTA) chez la femme enceinte.  

FIV : les embryons congelés augmentent les risques de complications pendant la grossesse Polina Miloslavova/istock




L'ESSENTIEL
  • Chez les femmes, la fertilité baisse généralement à partir de 35 ans.
  • Les femmes ont jusqu'à leurs 45 ans pour utiliser leurs ovocytes congelés.

Depuis le 2 août 2021, et la loi relative à la bioéthique, toutes les femmes de 29 à 37 ans peuvent congeler leurs ovocytes. Cette nouvelle réglementation permet, entre autres, aux femmes de décaler leur projet de grossesse, tout en préservant leur fertilité. Une nouvelle étude, parue dans la revue Hypertension, pointe toutefois les risques associés aux ovocytes congelés. 

La congélation des ovocytes augmente le risque de troubles hypertensifs 

"Les transferts d'embryons congelés sont désormais de plus en plus courants dans le monde entier, et au cours des dernières années, certains médecins ont commencé à délaisser le transfert d'embryons frais pour congeler systématiquement tous les embryons dans leur pratique clinique, une approche dite du "gel de tout", explique Sindre H. Petersen, auteur principal de cette étude et chercheur à l'université norvégienne des sciences et des technologies.

Pour mieux comprendre les effets de la congélation d’ovocytes sur les grossesses, les chercheurs ont analysé les données de registres médicaux danois, norvégiens et suédois. Cette recherche s’intéresse à plus de 4,5 millions de grossesses, dont 4,4 millions ont été conçues naturellement. Plus de 78.000 grossesses étaient des transferts d'embryons frais et plus de 18.000 grossesses étaient des transferts d'embryons congelés. Parmi toutes ces grossesses, 33.000 concernaient des femmes ayant donné naissance à la fois après une conception naturelle et après une congélation d’ovocytes.

"Cette analyse a révélé que le risque d'hypertension artérielle pendant la grossesse était considérablement plus élevé après un transfert d'embryon congelé par rapport aux grossesses issues d'un transfert d'embryon frais ou d'une conception naturelle", constate Sindre H. Petersen. Précisément, la fécondation in vitro utilisant des embryons congelés est associée à un risque 74 % plus élevé de troubles hypertensifs pendant la grossesse, en comparaison aux deux autres modes de conception. Pour ces derniers, le risque de trouble hypertensif est équivalent.  

Quelles sont les risques associés à l'hypertension pendant la grossesse ? 

"Les recherches futures devront déterminer quelles parties du processus de transfert d'embryons congelés peuvent avoir un impact sur le risque d'hypertension pendant la grossesse", estime l’auteur principal de l’étude. Il conseille aussi aux professionnels de santé d’avoir une conversation avec chaque patiente sur les risques liés au transfert d’embryon, qu’il soit frais ou congelé. En effet, l’hypertension artérielle pendant la grossesse peut avoir des conséquences sur la mère et sur le foetus. Elle augmente le risque de pré-éclampsie, qui peut engendrer une hypertension artérielle persistante. En l’absence de traitement adapté, cette maladie de la grossesse peut aussi avoir pour conséquence un retard de croissance intra-utérin, une naissance prématurée voire le décès de la mère et/ou de l’enfant.

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