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Déclin cognitif

Démence : les buveurs modérés d'alcool seraient moins à risque que les abstinents

Une étude australienne a récemment observé qu’une consommation modérée d’alcool pourrait protéger des risques de démence, un syndrome pouvant entraîner un déclin cognitif. 

Démence : les buveurs modérés d'alcool seraient moins à risque que les abstinents Kar-Tr/Istock




L'ESSENTIEL
  • L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 50 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde.
  • La démence la plus courante est la maladie d’Alzheimer.

Sur le long terme, l’alcool, même consommé en faible quantité, augmente les risques de certaines maladies comme les cancers, les pathologies cardiovasculaires, digestives, du système immunitaire ainsi que des troubles psychiques. Les boissons alcoolisées peuvent également entraîner des difficultés au quotidien comme de la fatigue, une hypertension artérielle ou des troubles du sommeil. 

Une consommation modérée d’alcool réduirait les risques de démence 

D’après une récente étude publiée dans la revue Addiction, la consommation modérée d’alcool pourrait cependant avoir des bénéfices sur la santé. Cette habitude pourrait protéger des risques de démence, un syndrome qui peut entraîner une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser des activités quotidiennes. 

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de l’université de Nouvelles-Galles du Sud (Australie) a examiné 15 anciennes cohortes qui contenaient des informations sur les habitudes de consommation d’alcool et les taux de démence de 24.478 personnes de plus de 60 ans. 

Lors des recherches, les participants ont été divisés en plusieurs groupes : 

  • les abstinents ; 
  • les buveurs occasionnels (1,3 g d'éthanol par jour) ; 
  • les buveurs légers à modérés (1,3 g à 25 g par jour) ; 
  • les buveurs modérés à excessifs (25 g à 45 g par jour) ; 
  • les buveurs excessifs (plus de 45 g par jour). 

Une consommation excessive d'alcool reste dangereuse pour la santé

Les volontaires ont été observés pendant 40 ans. Au départ, aucun sujet ne souffrait de démence, mais au cours du suivi, 2.124 personnes ont reçu un diagnostic de démence. D’après les résultats, les buveurs occasionnels et les buveurs légers à modérés étaient 22 % moins susceptibles d’être atteints par une démence par rapport aux abstinents. Les scientifiques ont également constaté que les personnes qui buvaient deux pintes et demie de bière par jour avaient un risque réduit à 38 %. 

"Les résultats montrent que les personnes qui n'ont jamais bu d'alcool ont plus de chances de développer une démence que celles qui en ont bu", a indiqué le Docteur Sara Imarisio, directrice de recherche à l'Alzheimer's Research Uk (Royaume-Uni). D’après les auteurs de l'étude, l’alcool consommé avec modération pourrait également augmenter les taux de "bon" cholestérol  dans le sang. Ils ont cependant souligné qu’une consommation excessive d’alcool reste dangereuse pour la santé, car elle peut altérer le bon fonctionnement du cerveau, et donc augmenter les risques de démence. 

Les résultats de cette étude sont à prendre avec des pincettes. Les scientifiques ont notamment précisé que les participants avaient tendance à sous-estimer leur consommation d’alcool. De plus, les différentes cohortes incluaient peu de buveurs excessifs d’alcool qui étaient les susceptibles de développer une forme de démence. 

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