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Cancer de la prostate : une avancée majeure pour le détecter rapidement

Des chercheurs ont découvert un biomarqueur utile pour la détection précoce du cancer de la prostate, ouvrant la voie au développement de médicaments de précision pour le traiter.

Cancer de la prostate : une avancée majeure pour le détecter rapidement Kanizphoto/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont découvert comment détecter rapidement si une tumeur mortelle risque de se développer.
  • En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme et le 3e cancer causant le plus de décès selon les données de Santé publique France.

Est-ce une tumeur mortelle ou non? Il s'agit d'une information capitale aussi bien pour les patients que pour les soignants. Or, grâce à des travaux sur le cancer de la prostate menés par le Département des biosciences médicales de l'Université suédoise d'Umeå en collaboration avec un groupe de recherche à l'Université d'Uppsala, et publiés dans eBioMedicine, il sera désormais possible de le savoir et d'agir en conséquence. 

Protéines spécifiques

En effet, les chercheurs ont découvert une nouvelle fonction de protéines spécifiques dans la voie de signalisation du facteur de croissance transformant bêta (TGF-β). Cette voie importante affecte la croissance et la propagation des cellules cancéreuses. "Des études antérieures ont montré que la signalisation TGF-β est importante dans le développement de plusieurs formes de cancers", a expliqué Maréne Landström, professeur de pathologie au à l'Université d'Umeå.

Cette découverte pourrait avoir d'énormes répercussions sur le traitement car elle permet d'identifier plus facilement, plus rapidement et plus tôt dans l'évolution de la maladie les hommes qui risquent de développer un cancer de la prostate agressif et potentiellement mortel.

Rassurer

"Grâce à cette nouvelle découverte, nous pouvons rassurer les hommes atteints d'un cancer de la prostate dont le pronostic est prometteur, et ceux dont le cancer de la prostate est à haut risque peuvent se voir proposer un traitement plus tôt. Nos résultats et la publication sont significatifs pour un grand groupe de patients atteints du cancer de la prostate, et il y a lieu de croire que d'autres groupes de patients en bénéficieront”, s’est réjouie Maréne Landström, professeur de pathologie au département des biosciences médicales de l'université d'Umeå.

La prostate est une glande qui fait partie de l’appareil génital de l’homme. Elle se trouve sous la vessie, devant le rectum, et elle entoure le canal par lequel est évacuée l’urine de la vessie, « l’urètre ». Le cancer de la prostate, à ses débuts, ne cause que peu de signes. Ces derniers apparaissent lorsque la tumeur grossit et comprime les organes aux alentours.

Troubles de la miction

Les premiers signes caractéristiques surviennent donc lorsque la vessie ou l’urètre sont irrités par la tumeur. On observe alors des anomalies lorsque la personne urine : ce sont les « troubles de la miction » ou « troubles fonctionnels urinaires ».

Les personnes peuvent avoir un besoin fréquent d’aller uriner et dépasser les 7 mictions par jour (et nuit), c’est la « pollakiurie ». Le besoin d’aller uriner peut devenir pressant voir impossible à contrôler, c’est « l’urgenturie » ou « miction impérieuse ». Si la tumeur comprime trop l’urètre, la personne peut avoir des difficultés à uriner avec un jet de faible débit ou qui s’interrompt, c’est la « dysurie », ce qui entraine la sensation d’avoir la vessie encore pleine.

En cas d’effraction d’un petit vaisseau sanguin par la tumeur, on peut retrouver la présence de sang dans les urines ou le sperme. Soit il est invisible à l’œil nu et uniquement détectable par la bandelette urinaire, soit les liquides ont une coloration rouge plus ou moins intense et il s’agit d’une « hématurie » ou « hémospermie ». Une sensation de brûlure lors de la miction peut être décrite, c’est « la brûlure mictionnelle ».

Tous ces signes ne sont pas spécifiques du cancer de la prostate, mais doivent alerter le malade sur une éventuelle pathologie vésico-prostatique.

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