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Et si l’amour de la nature était influencé par la génétique ?

Le fait d’apprécier la nature et le désir d’être dans des espaces verts sont des caractéristiques héréditaires, d’après une étude menée auprès de jumeaux britanniques.

Et si l’amour de la nature était influencé par la génétique ? Nastco/iStock




L'ESSENTIEL
  • Cette étude a été menée auprès de jumeaux dits "monozygotes" qui proviennent de la division d'un œuf fécondé unique et de jumeaux dits "dizygotes" qui proviennent de deux œufs différents.
  • L’appréciation et le désir d'une personne d'être dans la nature seraient influencés par les gènes et les expériences personnelles.

"Les expériences liées à la nature sont associées à la santé mentale et physique. Malgré l'importance de comprendre ce qui détermine les variations individuelles dans l'expérience liée la nature, le rôle des gènes a été négligé". C’est qu’ont écrit un groupe international de chercheurs dans des travaux publiés dans la revue PLOS Biology le 3 février.

Pour analyser les influences génétiques et environnementales dans l’appréciation et l'orientation d'une personne vers la nature, les scientifiques ont recruté 2.306 vrais et faux jumeaux vivants au Royaume-Uni. Les participants ont dû répondre des questions sur leur expérience avec la nature, le choix de vivre dans des zones moins urbanisées, la durée et la fréquence à laquelle ils se rendent dans des espaces naturels, tels que des parcs publics ou des jardins privés. L’équipe a également réalisé un séquençage génétique.

L’amour de la nature serait partiellement héréditaire

D’après les résultats, les vrais jumeaux, qui possèdent une information génétique identique, avaient les mêmes réponses concernant leur orientation vers la nature et la fréquence de leurs balades dans la nature que les faux jumeaux, qui partagent environ 50 % de leur matériel génétique.

"Nous estimons que l'héritabilité de l'orientation vers la nature (46 %) et des expériences liées à la nature (48 % pour la fréquence des visites d'espaces naturels publics, 34 % pour la fréquence des visites de jardins et 38 % pour la durée des visites de jardins) est modérée et montre que leurs composantes génétiques se chevauchent partiellement", ont détaillé les auteurs. En clair, une influence modérée de la génétique sur la façon dont les personnes aiment la nature a été constatée.

L'influence des facteurs environnementaux

Les chercheurs ont noté que des facteurs environnementaux expliquaient plus de la moitié des différences entre les individus. Les personnes vivant dans des environnements urbains avaient tendance à avoir moins d'expériences liées à la nature, en raison par exemple d'un accès limité aux jardins. L'héritabilité diminuerait également avec l'âge, ce qui suggère que la génétique pourrait perdre de son influence à mesure que les personnes vieillissent et font face à des conditions environnementales.

"Passer du temps dans la nature est lié à une meilleure santé et à un meilleur bien-être. Cette étude montre que le désir d'une personne d'être dans la nature et la fréquence de ses expériences sont influencés à la fois par les gènes et les expériences personnelles", a conclu Chia-chen Chang, professeur à l’université nationale de Singapour, qui a dirigé les recherches.

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