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Fiabilité des tests antigéniques : faut-il faire un double prélèvement dans le nez et la gorge ?

Ces derniers jours, la fiabilité des tests antigéniques est remise en question par le variant Omicron. Pour détecter la souche sud-africaine, des chercheurs suggèrent d’introduire l’écouvillon dans le nez mais également dans le fond de la gorge.

Fiabilité des tests antigéniques : faut-il faire un double prélèvement dans le nez et la gorge ? photovs/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les autotests, disponibles en pharmacie, sont vendus dans les supermarchés jusqu’au 31 janvier 2022.
  • Pour augmenter les chances de détecter le variant Omicron, il conviendrait de faire un prélèvement dans le nez et dans le fond de la gorge avec les tests et autotests antigéniques car le virus se développerait d’abord dans la gorge puis dans le nez.
  • Les tests salivaires se seraient avérés plus efficaces pour détecter le variant Delta que les tests par prélèvement nasopharyngé.

Après les fêtes de fin d’année et durant ces premiers jours de la rentrée scolaire, les Français se sont rués sur les tests et les autotests antigéniques car ces derniers permettent d’obtenir un résultat rapidement. Problème : ces outils de dépistage sont moins sensibles qu’un test PCR et sont plus susceptibles de fournir un "faux négatif", à savoir un résultat négatif alors que la personne est porteuse du virus.

Selon la Food and Drug Administration (FDA), les tests antigéniques ne se montrent pas assez performants pour détecter le variant Omicron, qui circule activement dans de nombreux pays. "Les premières données suggèrent que ces tests détectent bien le variant Omicron, mais que leur sensibilité pourrait être réduite", peut-on lire dans un avis publié par l’agence sanitaire américaine le 28 décembre. Cependant, elle a précisé que les autotests restent tout de même utiles pour détecter le virus.

Pratiquer un test dans le nez et le fond de la gorge

Pour augmenter les chances de détecter la souche sud-africaine et obtenir un résultat plus fiable, plusieurs chercheurs ont estimé qu’il était préférable de faire un prélèvement dans le nez et dans le fond de la gorge avec les tests et autotests antigéniques. C’est le cas de la professeure Jennifer L. Rohn, biologiste cellulaire à l'université de Londres, en Angleterre, qui a testé cette méthode.

"Après une série de tests de laboratoire négatifs, j'ai finalement suivi un conseil vu sur Twitter et j'ai fait un prélèvement dans ma gorge et dans mon nez (ce qui n'est pas une mince affaire avec ce bâton)", a-t-elle écrit sur Twitter. Le résultat était positif. "Si vous pensez avoir la Covid-19, pensez à ajouter l'échantillon prélevé dans la gorge", a-t-elle ajouté.

Le docteur Swapneil Parikh a également fait part d’une expérience similaire. "Conseil important sur les tests antigéniques pour détecter Omicron. Au cours des deux derniers jours, quelques-uns de mes patients ont obtenu un résultat négatif avec un autotest antigénique en prélevant uniquement des échantillons nasaux, mais un résultat positif en prélevant des échantillons dans la gorge et le nez", a-t-il développé sur Twitter.

Le virologue belge Marc Van Ranst a indiqué au média flamand VTM Nieuws que "le variant Omicron émerge d'abord dans la gorge et seulement ensuite dans le nez". "Si vous prélevez des échantillons dans le nez au début du processus de la maladie, le virus n'y est pas encore présent. Mais lorsque vous combinez cela avec un prélèvement dans la gorge, vous avez plus de chances d'être testé positif", a-t-il poursuivi.

Les tests salivaires seraient plus fiables face au variant Omicron

Une étude, publiée sur le site de pré-publication medRxiv ce 24 décembre, a apporté des éléments de réponse au sujet de la fiabilité des prélèvements nasopharyngés et salivaires face au variant Omicron. Pour mener à bien leurs travaux, ils ont recruté des patients porteurs de différentes souches du coronavirus. Les chercheurs ont constaté que le test PCR par prélèvement au fond du nez (100 %) était plus efficace pour détecter le variant Delta que les tests salivaires (71 %). En revanche, "pour le variant Omicron, les tests salivaires étaient fiables à 100 %" et les tests avec des échantillons prélevés dans le nez à 86 %.

Sur Twitter, l’épidémiologiste Michael Mina a expliqué que les symptômes liés à une infection au variant Omicron survenaient plus tôt. "Cela signifie qu’il y a une chance que le virus ne se développe pas encore dans le nez lorsque vous avez été testé pour la première fois. Le virus peut être présent plus bas. Un écouvillon dans la gorge + le nez peut augmenter les chances" de détecter la souche, a-t-il spécifié.

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