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Série "Sida, l'épidémie oubliée"

VIH : moins de séropositivité chez les consommateurs de drogues injectables

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, Pourquoi Docteur vous propose une série qui récapitule l'état des connaissances sur cette maladie. Aujourd'hui, focus sur le profil des Français consommateurs de drogues injectables, une population particulièrement exposée au VIH. 

VIH : moins de séropositivité chez les consommateurs de drogues injectables vladans / istock.




L'ESSENTIEL
  • La politique de réduction des risques chez les UDI a officiellement été adoptée par la France en 1993. 
  • Cette politique a permis de réduire la transmission virale grâce à l’adoption de pratiques plus sûres chez les toxicomanes, comme par exemple l’accès aux seringues en pharmacie dès 1986 ou l’implantation de salles de shoot en 2016.

Une nouvelle enquête menée par l'équipe de Laurian Lassara s’est penchée sur les évolutions et les caractéristiques des usagers de drogues injectables (UDI) ayant découvert leur séropositivité au VIH en France.

Partage de seringues

Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le nombre total des usagers de drogues injectables était estimé à 110 000 personnes en 2019. Ils constituent une population particulièrement exposée au risque de contamination par les infections transmissibles parle sang, dont le VIH, en raison de pratiques de partage du matériel d’injection.

"Cet article présente les caractéristiques des usagers de drogues injectables ayant découvert leur séropositivité VIH en France sur la période 2016-2019, selon leur lieu de naissance, ainsi que les évolutions de ces caractéristiques depuis la période 2004-2007, à partir des déclarations obligatoires d’infection à VIH", détaillent les chercheurs de Santé Publique France.

"Encourager les politiques de dépistage ciblé"

En 2016-2019, les consommateurs de crack, de cocaïne ou d'héroïne injectés représentaient 0,8% de l’ensemble des découvertes de séropositivité déclarées, pourcentage en diminution depuis 2004-2007 (1,7%). Les principales évolutions observées sont une tendance à l’augmentation des toxicomanes de plus de 50 ans, une augmentation de la part des personnes dépendantes sans profession, une forte progression des drogués nés en Europe de l’Est et une diminution de ceux nés en France. A également été constatée une amélioration de l’indicateur de précocité du diagnostic chez les UDI nés en France, en revanche non observée chez ceux nés à l’étranger. Enfin, près des trois-quarts des toxicomanes sondés n’avaient jamais été testés avant leur diagnostic.

"La part croissante des UDI sans profession reflète probablement une aggravation des situations de précarité", estiment auteurs de l’étude. "La proportion très importante d’UDI n’ayant jamais été testés avant la découverte de leur séropositivité indique qu’une partie de cette population reste éloignée du système de soins", poursuivent-ils. "Ces constats appellent à encourager les politiques de dépistage ciblé et d’accompagnement des UDI ainsi que des personnes migrantes", concluent-ils.

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