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Bienfaits inattendus

Alcool : consommé avec modération, il aide à lutter contre le stress

Consommer entre une et deux boissons alcoolisées par jour calmerait les signaux de stress dans le cerveau et apaiserait le rythme cardiaque.

Alcool : consommé avec modération, il aide à lutter contre le stress Inside Creative House/iStock




L'ESSENTIEL
  • Consommer modérément de l'alcool réduit le risque de 20% d'évènements cardiaques par rapport à une consommation très faible, voire inexistante.
  • Une trop forte consommation d'alcool augmente le stress et les risques cardiaques.
  • Des quantités modérées d'alcool peuvent avoir des effets sur le cerveau qui aident à se détendre, réduire le niveau de stress et l'incidence des maladies cardiovasculaires.

Attention à l’abus d’alcool qui est très mauvais pour la santé. Consommé modérément, l'alcool pourrait cependant avoir des bienfaits inattendus contre le stress, comme le révèle une étude présentée à l’occasion de la 70ème session scientifique annuelle de l’American College of Cardiology. Menée par une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH), celle-ci n’a pas pour but de pousser à la consommation mais plutôt d’exploiter ce mécanisme pour développer de nouvelles thérapies anti-stress en évitant les risques liés à l’alcool. Les chercheurs définissent une consommation modérée comme une boisson alcoolisée pour les femmes et deux pour les hommes et par jour.

L’axe cerveau-cœur 

La recherche avance, et elle est la première à le faire, que la consommation modérée d'alcool peut, en partie, être protectrice pour le cœur en réduisant les signaux cérébraux liés au stress. “Nous avons constaté que l'activité cérébrale liée au stress est plus élevée chez les non-buveurs que chez les personnes qui buvaient modérément, tandis que les personnes qui buvaient excessivement (plus de 14 verres par semaine) avaient le plus haut niveau d'activité cérébrale liée au stress”, a déclaré Kenechukwu Mezue, chercheur en cardiologie au MGH et auteur principal de l'étude.

Dans cette étude, les chercheurs ont mis en évidence les bénéfices de l’alcool, consommé modérément, sur l’axe cerveau-cœur. “L'idée est que des quantités modérées d'alcool peuvent avoir des effets sur le cerveau qui peuvent vous aider à vous détendre, réduire le niveau de stress et, peut-être grâce à ces mécanismes, réduire l'incidence des maladies cardiovasculaires”, estime Kenechukwu Mezue. Ce dernier met en garde contre des raccourcis qui pourraient être trop rapidement fait pour justifier la consommation d’alcool. “L'alcool a plusieurs effets secondaires importants, y compris un risque accru de cancer, de lésions hépatiques et de dépendance, donc d'autres interventions avec de meilleurs profils d'effets secondaires qui ont un impact bénéfique sur l’axe cerveau-cœur sont nécessaires”, ajoute-t-il.

Un risque réduit de 20% d’événement cardiaque majeur

Les chercheurs ont analysé les données de la Mass General Brigham Biobank health care survey réunissant 53 064 participants, âgés en moyenne de 57 ans. Ces derniers ont été classés en trois groupes en fonction de leur consommation d’alcool : faible (entre 0 et 1 verre par semaine), modérée (entre 1 et 14 verres par semaine) ou élevée (plus de 14 verres par semaine). Les chercheurs ont ensuite recensé les événements cardiovasculaires majeurs, dont les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou les hospitalisations associées. Parmi les participants, 752 volontaires ont également passé des scanners qui ont permis aux chercheurs de mesurer objectivement l'activité dans des zones du cerveau connues pour être impliquées dans le stress, comme l'amygdale et le cortex frontal.

Les résultats ont révélé que 15% des participants ont subi un événement cardiovasculaire majeur. Parmi eux, 17% se trouvaient dans le groupe à faible consommation d'alcool et 13% dans le groupe à consommation modérée d'alcool. Les analyses ont aussi suggéré que les participants déclarant une consommation d'alcool modérée ont un risque réduit de 20% d’événement cardiaque majeur par rapport à ceux ayant une faible consommation d'alcool. Par ailleurs, ces volontaires ont présenté une activité cérébrale plus faible liée au stress. Ces résultats se sont confirmés après la prise en compte d’autres facteurs comme les variables démographiques et socio-économiques, des facteurs de risque cardiovasculaire ou encore des facteurs psychologiques.

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