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Alzheimer : des «nœuds» dans le cerveau à l’origine de la maladie ?

Dans le cerveau des personnes atteintes d’Alzheimer, un processus cellulaire permet à la protéine Tau de se répandre dans les cellules cérébrales saines et provoque un enchevêtrement des neurones.  

Alzheimer : des \ whitehoune/istock




L'ESSENTIEL
  • Un phénomène cellulaire pourrait être à l'origine de la maladie d'Alzheimer
  • La diffusion de la protéine Tau provoquerait des noeuds qui favorisent la formation de la plaque amyloïde
  • Ce phénomène pourrait expliquer les formes non héréditaires de la maladie

La recherche scientifique sur la maladie d’Alzheimer avance mais ses causes restent inconnues. Des chercheurs de l’université australienne du Queensland apportent de nouvelles connaissances sur cette pathologie neurodégénérative. Ils ont découvert un phénomène cellulaire qui pourrait expliquer l’apparition de la démence. L’équipe, dirigée par le professeur Jürgen Götz, a mis au clair un phénomène cellulaire à l’origine de la dissémination de la protéine Tau, toxique pour les neurones, dans les cellules cérébrales. 

Des fuites de la protéine Tau

"Ces fuites génèrent un processus de dissémination néfaste, qui créé des nœuds de protéine Tau, puis, qui provoque les pertes de mémoires et les autres troubles", explique le scientifique. Avec son équipe, ils ne comprenaient pas comment la protéine était capable de  s’échapper des cellules qu’elle venait de pénétrer, cette nouvelle étude leur a permis d’apporter un nouvel éclairage. "Il semble que les petits sacs qui transportent les messages depuis ou vers les cellules, appelés exosomes, déclenchent une réaction qui créé des trous dans les parois des cellules, ce qui permet à la protéine toxique de s’échapper", analyse le chercheur. 

Un double phénomène 

Le scientifique australien constate que lorsque la protéine Tau se répand dans le cerveau, elle finit par former des nœuds. En parallèle, des plaques amyloïdes se forment : elles correspondent à une accumulation anormale de protéine Tau, qui nuit aux cellules nerveuses. Ces deux phénomènes cumulés seraient les "éléments clés" de cette maladie neurologique. Pour les chercheurs, cette découverte est un élément de compréhension important de l’apparition de la maladie lorsqu’elle n’est pas héréditaire. "Plus nous comprenons la pathologie, plus il est facile d’interférer avec le processus et de ralentir voire de stopper la maladie", ajoute le Dr Juan Polanco, co-auteur de l’étude. Par ailleurs, il pense que ce processus cellulaire pourrait être impliqué dans d’autres maladies cognitives. Avec son équipe, il va poursuivre ses recherches sur les exosomes, et les différents mécanismes cellulaires à l’œuvre dans la maladie d’Alzheimer, dans l’espoir d’aboutir un jour à un traitement. 

L'absence de traitement curatif 

Aujourd’hui, il n’existe aucun médicament permettant de soigner la maladie, les traitements existants permettent de ralentir sa progression et d’agir sur certains symptômes. Plus la maladie est détectée tôt, plus ils peuvent être efficaces. 900 000 personnes sont atteintes d’Alzheimer en France. 

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