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Surpoids

La prise de poids des enfants serait inscrite dans leur cerveau

La densité de certaines cellules du cerveau chez les enfants permet de prédire s’ils vont être en surpoids.

La prise de poids des enfants serait inscrite dans leur cerveau af_istocker/iStock




L'ESSENTIEL
  • Plus la densité de cellules dans le noyau accumben est élevée, plus l’enfant aura de poids.
  • La concentration de cellules dans cette zone du cerveau permet de prédire un an à l’avance le futur poids de l’enfant.
La prise de poids serait le résultat d’un mécanisme cérébral et tout serait déjà inscrit dans notre cerveau dès l’enfance. Des chercheurs américains de l’université de Yale ont découvert qu’une plus grande densité de cellules dans un centre de récompense clé du cerveau est associée à l'obésité chez les enfants. Ils ont publié les résultats de leurs travaux le 12 octobre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Une estimation du poids un an à l’avance

Les chercheurs ont mené leur étude à l’aide d’une nouvelle technique d'IRM appelée Imagerie du spectre de restriction, qui permet d'examiner de plus près les micro-structures dans le cerveau. Cela leur a permis d’étudier la densité cellulaire de la région du cerveau impliquée dans la motivation de récompense et le comportement alimentaire. Ils se sont rendus compte que plus la densité de cellules dans le noyau accumben est élevée, plus l’enfant aura de poids. “On sait que l’inflammation est associée à l’obésité, mais il a été difficile d’expliquer comment elle fonctionne dans le cerveau humain”, a avancé Richard Watts, auteur principal de l’étude. 

Les chercheurs se sont rendus compte que la concentration de cellules dans cette zone du cerveau permet de prédire un an à l’avance le futur poids de l’enfant. “Une découverte encore plus impressionnante était que la densité de cellules dans cette région prévoyait une augmentation du tour de taille et de l'indice de masse corporelle un an plus tard”, a poursuivi Kristina Rapuano, auteure de l’étude. Cela indique donc que notre cerveau est à l’origine de nos mauvaises habitudes.

Un cercle vicieux

Des recherches antérieures ont montré qu’un régime alimentaire riche en graisses saturées stimule la neuroinflammation dans le cerveau et augmente le nombre de cellules dans le noyau accumbens. Cette concentration peut alors déclencher chez l’animal une alimentation compulsive. “C'est un cercle vicieux. Manger de la mauvaise nourriture conduit à vouloir plus de mauvaise nourriture. Ces données fournissent un mécanisme cérébral possible pour cette idée”, a conclut BJ Casey, professeur de psychologie à Yale et co-auteur de l’étude.

Cette découverte ouvre des voies thérapeutiques pour anticiper une future prise de poids chez les enfants. “Cette étude est une étape vers une meilleure compréhension des mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent la prise de poids chez les enfants, ce qui sera d’une importance capitale pour former des stratégies d’intervention précoce et de prévention de l’obésité”, a estimé BJ Casey.
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