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Hyperactivité : le sport diminue les risques pour les jeunes filles

Les garçons ne sont pas concernés par ces effets bénéfiques du sport dans l’enfance. 

Hyperactivité : le sport diminue les risques pour les jeunes filles Madelein_Wolf/iStock




Le sport, c’est la santé, quel que soit l’âge ! Une étude, parue dans Preventive Medicine, montre que les filles, âgées de 6 à 10 ans, qui pratiquent une activité sportive en dehors de l’école sont moins touchées par les troubles de déficit de l’attention (TDAH) au début de l’adolescence, en comparaison aux jeunes filles qui font moins de sport. Les TDAH se manifestent par trois symptômes : une hyperactivité motrice, de l’impulsivité et un déficit de l’attention. Ces troubles nuisent souvent à la scolarité des enfants et à leur épanouissement. Des chercheuses de l’université de Montréal se sont intéressées aux bienfaits du sport sur cette pathologie. 

Des effets bénéfiques à long terme 

Elles ont examiné les données d’une cohorte d’enfants nés entre 1997 et 1998, issue de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, menée par l’Institut de la statistique du Québec. Au total, 991 filles et 1006 garçons ont été retenus pour l’analyse. Deux éléments ont été étudiés : leur pratique, ou non, d’une activité physique parascolaire entre 6 et 10 ans et leur comportement scolaire à 12 ans. "Nous ne savions pas vraiment à quel point une activité physique structurée pouvait être profitable aux enfants présentant des symptômes de TDAH", indique l’une des autrices de l’étude, Linda Pagani. Si les filles tirent des bénéfices de la pratique d’un sport entre 6 et 10 ans, ce n’est pas le cas pour les garçons. "Un diagnostic et un traitement plus précoces chez les garçons durant la période intermédiaire de l'enfance pourraient réduire les effets positifs détectables du sport", suppose Linda Pagani.

Des outils pour le futur

Elle rappelle que le sport oblige les enfants à se concentrer mais aussi à développer des habilités particulières et à nouer des relations avec d’autres enfants et des adultes. "En termes de santé publique, la pratique extrascolaire du sport peut être un moyen positif, non stigmatisant et stimulant de promouvoir le bien-être psychologique et, par conséquent, être considérée comme une thérapie comportementale pour les jeunes atteints d’un TDAH", ajoute la scientifique. Pour elle, le sport en groupe dans l’enfance n’est pas seulement bénéfique contre les TDAH, il peut aussi être un outil pour le développement des jeunes filles. "Les activités sportives pratiquées dans la petite enfance peuvent aider les filles à développer des habiletés sociales essentielles qui leur serviront plus tard et joueront, à terme, un rôle-clé dans leur réussite personnelle, financière et économique", conclut-elle. 

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