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Maladies respiratoires : voyage dans les confins du microbiote nasal

Des chercheurs nous embarquent dans le microbiote nasal, ce petit écosystème où vivent de nombreuses bactéries pouvant jouer un rôle dans le développement de maladies respiratoires.

Maladies respiratoires : voyage dans les confins du microbiote nasal Wildpixel/iStock




L'ESSENTIEL
  • Comme nous avons un microbiote intestinal et buccal, nous avons aussi un microbiote nasal
  • La bactérie Lactobacillus casei serait présente de façon abondante dans les nez des personnes en bonne santé
  • Cette bactérie pourrait contribuer au traitement d'affections respiratoires chroniques

Le corps humain est un immense écosystème où des milliards de micro-organismes interagissent librement. Une récente étude publiée dans Cell Reports nous fait découvrir l'incroyable rôle du microbiote nasal, c'est-à-dire l'ensemble des bactéries, microchampignons et protistes qui résident dans notre cavité nasale et le rôle qu'ils peuvent jouer dans le développement de maladies respiratoires. 

Le Lactobacillus casei, une bactérie clé

Pour en savoir plus sur ce petit environnement, des biologistes de l'université d'Anvers (Belgique), ont analysé les bactéries présentes dans les nez de 100 personnes en bonne santé et les ont comparées avec celles des nez de 225 personnes souffrant d'inflammations nasales et de sinusales chroniques.

Résultat : le Lactobacillus casei, une espèce de bactérie appartenant à la famille des Lactobacillaceae, serait 3 fois plus présente dans la fosse antérieure nasale et 10 fois plus présente dans le nasopharynx des personnes en bonne santé, que dans celles qui ne l'étaient pas. Plus précisément, 40% des 225 personnes souffrant d'inflammations nasales et de sinusales chroniques n'avaient aucune trace de cette espèce de bactérie dans les voies respiratoires supérieures. 

Une piste pour traiter les affections respiratoires chroniques

Le Lactobacillus casei est une bactérie lactique que l'on trouve dans le lait, le fromage ainsi que dans le tractus gastro-intestinal de l'homme, du cochon et des oiseaux. En outre, lorsqu'elle se trouve dans le corps humain, cette bactérie privilégie d'ordinaire les zones pauvres en oxygène, ce qui n'est pas le cas du nez.

En les analysant de plus près, les chercheurs ont découvert que ces bactéries avaient muté pour s'adapter à ce nouvel environnement et avaient notamment développé de minuscules fibres leur permettant de s'accrocher aux muqueuses nasales. “Sans cela, les bactéries seraient rapidement éliminées par le mucus et le lavage du nez”, précisent les chercheurs.

Cette découverte pourrait déboucher sur de nouvelles pistes de traitement, notamment pour soigner les maladies respiratoires chroniques. “Le rôle bénéfique des lactobacilles a été largement étudié dans le microbiote intestinal et vaginal, mais leur effet dans les voies respiratoires reste largement méconnu. L'administration de probiotiques spécifiques (dans le nez) pourrait apporter une nouvelle piste de traitement dans les affections respiratoires chroniques.”

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