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QUESTION D'ACTU

Protoxyde d'azote

Etre hilare pour soulager les douleurs de l'accouchement ?

D'après une nouvelle étude, les femmes ayant eu recours au gaz hilarant pour diminuer la douleur lors de leur accouchement semblent plutôt satisfaites du résultat. Ce procédé serait sans danger pour les enfants. 

Etre hilare pour soulager les douleurs de l'accouchement ? Milkos/iStock




Casque de réalité virtuelle, anesthésie épidurale, massages, respiration profonde... les options pour essayer de soulager les douleurs des femmes qui accouchent sont de plus en plus nombreuses. L’une d’elle, le protoxyde d'azote ou gaz hilarant, semble plutôt bien marcher, sans effet secondaire indésirable pour l’enfant, selon une étude présentée au congrès annuel ANESTHESIOLOGY qui se tient du 19 au 23 octobre à Orlando, en Floride (Etats-Unis). 

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 1 958 femmes ayant utilisé du protoxyde d'azote pendant leur accouchement entre mars 2016 et mars 2018. Les scientifiques ont recueilli les données démographiques des patientes (28 ans en moyenne), leur satisfaction, le taux de conversion vers d’autres options de gestion de la douleur et le score d’Agpar. Ce dernier, qui varie de 0 à 10, sert à évaluer l’état et la santé globale du nouveau-né une minute et cinq minutes après sa naissance. 

Ils ont ainsi pu observer que le taux moyen de satisfaction de l'utilisation du gaz hilarant était de 7,4 sur 10, ce qui est relativement positif. Et si 68,9% des femmes qui utilisaient du protoxyde d'azote ont finalement choisi une autre technique de gestion de la douleur (92% d’entre elles ont opté pour une péridurale), celui-ci s’est avéré sans danger pour les bébés dont le score était en moyenne de 8 et de 9 respectivement à 1 et 5 minutes.

Une alternative relativement peu coûteuse et facile à utiliser

“Bien que le protoxyde d'azote n'ait pas empêché les femmes en travail de demander d'autres options de gestion de la douleur comme une péridurale, nous avons reçu des commentaires positifs des patientes qui ont dit qu'elles aimaient le gaz hilarant comme option pour gérer leur douleur”, commente le Barbara Orlando, M.D., co-auteure de l'étude et professeur adjoint en anesthésiologie, médecine périopératoire et douleur à la Icahn School of Medicine à Mount Sinai à New York, aux Etats-Unis.

L'oxyde nitreux, couramment utilisé en Europe et en Australie, est de plus en plus populaire aux Etats-Unis. Ce gaz anesthésique inhalé peut aider à réduire l'anxiété et à rendre les patientes moins conscientes de la douleur, mais ne l'élimine pas, précisent les chercheurs. A l’inverse, l’anesthésie épidurale, très fréquemment utilisée, bloque la douleur dans la partie inférieure du corps, ce qui permet à la mère qui accouche d’être alerte alors qu’elle donne naissance à son enfant.

“L'oxyde nitreux est facile à utiliser pour les patientes, relativement peu coûteux et attirera davantage de patientes à la recherche d'un centre d'accouchement ou d'une expérience d'accouchement à domicile (…) Le taux élevé de satisfaction des patientes et le profil de sécurité que nous avons trouvé devraient motiver d'autres institutions nationales à offrir l'oxyde nitreux comme option de gestion de la douleur aux femmes en travail”, conclut Barbara Orlando. 

La réalité virtuelle à l’essai lors des accouchements 

A l’hôpital, les professionnels de santé essayent de plus en plus de trouver alternatives plus faciles à mettre en place que la péridurale pour gérer la douleur des femmes qui accouchent tout en leur permettant de rester consciente de ce qui leur arrive.

Au Cedars Sinai Hospital de Los Angeles, aux Etats-Unis, une équipe médicale travaille notamment à développer un scénario de réalité virtuelle qui intègre l’accouchement au lieu de conduire les femmes sur une plage paradisiaque où elles seraient complètement déconnectées de l’expérience de la maternité.

Grâce à un casque, les patientes sont emmenées sur une plage jusqu’à ce qu’un feu de camp s’allume doucement sur le sol. Dans le même temps, un arbre rose ressemblant à un placenta s’épanouit. “Nous voulions des images pour aider une personne à passer en mode relaxation mais aussi pour l'aider à rester connectée à l'expérience. Nous ne voulons pas qu'elles oublient qu'elles sont sur le point d'avoir un enfant, elles doivent créer des liens avec eux, créer des liens avec le bébé, imaginer ce que le bébé vit, visualiser ce que le corps est en train de faire. Ce n'est pas de l'évasion, c'est aller un peu plus loin dans votre propre expérience”, expliquent les médecins à l’origine du projet.

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