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QUESTION D'ACTU

Dispositif intra-utérin

Contraception : de plus en plus de femmes abandonnent la pilule pour le stérilet

Marres d’être "esclaves de la pilule", de plus en plus de jeunes femmes sans enfant délaissent ce contraceptif oral et lui préfèrent le stérilet. Mais si le dispositif intra-utérin est très bien toléré par la majorité, certaines regrettent amèrement d’avoir changé de contraception…

Contraception : de plus en plus de femmes abandonnent la pilule pour le stérilet flocu/iStock




La pilule a beau rester encore aujourd’hui le mode de contraception le plus plébiscité, de plus en en plus de femmes font le choix de laisser tomber ces comprimés à prendre scrupuleusement chaque jour à heure fixe et d'opter pour le stérilet.

Moins contraignant et stressant que la pilule contraceptive, le dispositif intra-utérin (DIU) s’est imposé ces dernières années comme un moyen de contraception fiable et facile à vivre. Nul besoin d’y penser sans cesse afin de ne pas rater la prise d’un comprimé : une fois posé, il se fait oublier pendant plusieurs années

Se libérer de la pilule

De quoi séduire aussi les femmes n’ayant pas encore d’enfants. Alors qu’il y a encore quelques d’années, les principales adeptes du stérilet étaient les femmes ayant déjà accouché, de plus en plus de nullipares sautent le pas et se rendent dans le cabinet de leur médecin pour se faire poser un DIU, explique à 20Minutes le Dr Jean-Marc Bohbot, gynécologue infectiologue et directeur médical à l’Institut Alfred Fournier, à Paris. "

Longtemps, les recommandations sanitaires excluaient les femmes nullipares, en raison d’un risque de développer une infection, la salpingite, pouvant entraîner une stérilité. Mais les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) et la marche à suivre pour éviter cela ont évolué. Désormais, on pratique systématiquement au préalable un dépistage pour vérifier l’absence d'infections sexuellement transmissibles (gonocoque et de chlamydia) pouvant évoluer en salpingite."

Parmi les jeunes femmes s’étant laissées tenter par le stérilet, se trouve Océane, 21 ans. Comme beaucoup des jeunes femmes de sa génération, son rejet de la pilule est aussi en partie dû au scandale sanitaire entourant les pilules de 3e et 4e génération. "Je voulais en finir avec les hormones, je prenais la pilule depuis mes 13 ans, alors, en me lançant dans de longues études, je savais que n’aurais pas d’enfant dans les années à venir", explique la jeune femme, qui a opté pour un stérilet en cuivre il y a un an et demi et en est très satisfaite. 

Même constat du côté de Pascaline. "Cela fait 9 mois que j’ai mon stérilet hormonal et c’est le bonheur. C’en est fini des baisses de moral que j’avais avant et pendant mes règles quand je prenais la pilule, je n’ai plus à me soucier de savoir si j’ai bien pris un contraceptif ou non avant de voir mon copain. À aucun moment je ne regrette ce choix", affirme-t-elle.

Une intolérance au stérilet : rare mais douloureuse

Pour d’autres jeunes femmes, en revanche, le passage au DIU ne s’est pas fait aussi facilement. Dans un autre article du quotidien, plusieurs d’entre elles pour qui l’expérience s’est avérée particulièrement douloureuse témoignent. "Un jour, une patiente de 22 ans à qui je venais de poser un stérilet a dû s’allonger par terre tant le spasme qui la secouait était violent", se souvient le Dr Marie-Claude Benattar.

Pour certaines causes qui restent encore inexpliquées, des femmes développent aussi une intolérance au stérilet, même si cela reste extrêmement rare. "J’ai pris un antidouleur une heure avant la pose de mon stérilet en cuivre, qui a été extrêmement douloureuse", raconte Ava, 30 ans. "Puis, pendant deux semaines, j’ai eu des douleurs horribles, des nausées, des crampes à se tordre en deux, la diarrhée et j’en passe". La jeune femme a finalement décidé de se faire retirer son DIU.

Bien informer les patientes sur la pose du DIU

Pour le Dr Michèle Scheffler, gynécologue, l’important est d’écouter le désir des femmes et surtout de bien les informer sur les étapes de la pose du stérilet. En cas d’absence d’infections sexuellement transmissibles (IST) et de règles hémorragiques et douloureuses, "la pose du stérilet est programmée durant les règles, car c’est la période où le col de l’utérus est le plus ouvert, ce qui facilite l’insertion du DIU".

"Le gynécologue doit bien expliquer les avantages et inconvénients du DIU, mais aussi expliquer en détail comment se déroule la pose, qui peut être douloureuse", insiste le Dr Benattar. "C’est pour cela que je prescris des calmants à prendre la veille pour détendre et un antidouleur à prendre avant la pose. Car ce n’est pas anodin : on utilise un spéculum, une pince, il faut nettoyer le col de l’utérus, sonder l’utérus puis traverser le col pour poser le stérilet, expose-t-elle. Il faut pouvoir endurer tout cela et supporter la douleur."

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